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"Le médecin retrouve son mot à dire ", explique le Dr Olivier Marievoet, président de la coopération. La volonté de se recentrer sur les valeurs de coopérative et de s'éloigner du modèle économique d'une start-up n'est pas neuf dans le chef de Medispring (voir jdM n°2616). Mais l'arrivée de David Frenay marque le début d'un nouveau processus pour l'entreprise.David Frenay est ingénieur civil en génie biomédical. Titulaire d'un MBA, il a connu le succès dans le monde des start-up et s'engage aujourd'hui en tant que gérant de la coopérative. " Un profil pareil, cela ne se refuse pas. C'est le plus beau profil que l'on puisse trouver ", explique le Dr Marievoet. " C'est quelqu'un qui adhère à nos valeurs et qui saura nous guider dans la bonne direction. "Gérant, le terme est d'ailleurs choisi avec soin. " C'est un terme davantage adapté au monde coopératif. CTO, CEO : ces termes ne parlent pas aux médecins ", explique Olivier Marievoet. " Il s'occupera de l'opérationnel au sein de Medispring. C'est un partenaire essentiel à la bonne évolution du DMI. "" Le gérant est un terme légal. C'est la personne dédiée à la gestion journalière. Cela reflète l'envie de gérer la coopérative en bon père de famille afin d'apporter de la stabilité et de la pérennité au projet ", ajoute pour sa part David Frenay. " La création de la société a été rock 'n' roll si je puis dire, puisqu'il fallait concurrencer de grosses sociétés en peu de temps. C'est à la fois un exploit et une singularité. Cette stabilité est donc nécessaire aujourd'hui. "" On n'a pas créé un programme pour s'arrêter à l'enregistrement ", explique Olivier Marievoet. " L'idée est de devenir le plus efficace possible pour le médecin et lui offrir un logiciel intuitif, convivial et ergonomique. "" L'enregistrement n'est qu'un passage obligé pour aller plus loin. Il est utile aux médecins et à notre pratique. Mais s'il n'avait pas été obligatoire, nous serions peut-être partis dans une autre direction afin de coller davantage aux attentes des coopérateurs. Car l'enregistrement, s'il semble génial sur le papier, coûte des millions d'euros. Et au final, cela parle assez peu aux médecins. Maintenant, le but est de se faire plaisir grâce aux possibilités offertes par l'informatique. "" C'est la force de la coopérative ", enchérit David Frenay. " Car l'utilisateur est également propriétaire du DMI. La finance n'est qu'un moyen de satisfaire l'utilisateur. On a un mandat clair de la part des coopérateurs de développer le logiciel. C'est une force majeure par rapport aux autres acteurs du marché. "" Nous nous sommes lancés dans l'aventure avec nos tripes, David Frenay nous apportera une structure ", annonce Olivier Marievoet." On a été interpellé par des dizaines de sociétés, de médecins qui ont des projets. Notre but est de mettre en place ces projets, mais de manière honnête vis-à-vis des coopérateurs ", prévient le président de Medispring. " Car notre but n'est pas de développer le DMI pour faire de l'argent, mais de développer un outil utile aux médecins. La stratégie est davantage participative, mais aussi réaliste. "