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Le Conseil général de l'Inami sur base de la proposition du Comité de l'assurance part, de manière assez immuable, de la base légale appliquée au budget 2020 (27 milliards) auquel est ajouté la norme de croissance de 1,5% (+406 millions) et l'indice santé de 1,01% pour arriver à un sous-total de 27,65 milliards pour 2021. À ce budget s'ajoute 1,235 milliard qui englobent, parmi les postes les plus importants, le Fonds Blouses blanches (402 millions), le refinancement de la santé mentale (200 millions) et l'accord social (600 millions), ce dernier portant sur les salaires (250 millions) et les conditions de travail (100 millions). Une série de postes supplémentaires s'additionnent à ce montant (eAttest médecins-spécialistes, eAttest dentisterie, montants de rattrapage, litiges juridiques BMF 2021) pour arriver à 29,5 milliards, proposition d'objectif budgétaire, inférieure aux estimations techniques de l'Inami de, exactement, 30,073.560 millions d'euros. Ce dernier montant tient compte d'une économie de 150 millions sur les spécialités pharmaceutiques au sens strict. Pas de surprise au niveau des honoraires médicaux dont l'objectif partiel a été fixé à 8.890,5 millions d'euros, conformes aux estimations techniques pour 2021 et qui ne devraient être grevés d'aucune économie. Rappelons que l'Absym s'était abstenue la semaine passée et que le Cartel avait voté pour. Premier à réagir mardi (au moment de boucler ce numéro), le GBO estime que " l'approbation de ce budget, qui constitue une bonne nouvelle, ne nous fait pas oublier - que du contraire ! - l'urgence à trouver des solutions pragmatiques et immédiates pour soulager les médecins généralistes au bout du rouleau ".Ces 30 milliards, apparemment faramineux, ne seront pas de trop pour financer les réformes attendues, mettre en place le plan stratégique contenu dans la Déclaration gouvernementale et le rattrapage des dépenses supplémentaires occasionnées par le Covid-19, celles-ci venant s'ajouter à un hiver 2020-2021 qui s'annonce corsé. Selon Pedro Facon, commissaire Covid, la situation est " très très sérieuse mais pas désespérée "...