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Le journal du Médecin : Ce projet se déroule en collaboration avec l'Inami et avec les associations de médecins généralistes Domus Medica et la SSMG, indique la SSMG. Ce nouveau baromètre intégré dans le DMI, c'est fabuleux si ça fonctionne... Dr Bénédicte Vos, chercheuse à Sciensano : Je serais plus optimiste que vous et je vais vous dire que ça fonctionne. L'idée du baromètre est d'avoir une visibilité sur ce qui se passe dans les cabinets de médecine générale face à cette crise Covid et mesurer un certain nombre d'indicateurs (infections respiratoires, infections pirates, cas de Covid suspectés et confirmés). On travaille à partir du logiciel du médecin généraliste. Celui-ci encode au fur et à mesure de sa journée de travail habituel en codant par contre les diagnostics et à la fin de la journée, le logiciel extrait pour chacun des indicateurs l'ordre de patients vus. Ensuite, on envoie cela dans un " e-form " ce qui nous permet de faire le suivi. Qui a accès aux données collectées ? Ce sont des données déjà agrégées nominatives de patients. Le cabinet du MG envoie le nombre de patients sans les noms des patients bien entendu. Ces données sont analysées ensuite par Sciensano dans le cadre de la crise sanitaire. C'est à la fois une vue d'ensemble et une information pour le généraliste lui-même. C'est win-win. C'est win-win. On a développé un système de feedback. Le MG aura accès à ses données et pourra également avoir accès à un système de benchmarking pour se comparer à ce qu'il se passe, au niveau des autres praticiens, de son Glem, de la région, etc. de manière anonymisée. Le patient est au courant ? Oui La SSMG est impliquée dans ce projet... Oui car nous espérons vraiment avoir le concours de l'ensemble des médecins généralistes flamands, bruxellois et wallons. C'est notre souhait pour avoir une vision de l'ensemble des cabinets de MG en Belgique. Donc la SSMG et Domus Medica sont de la partie. Ce baromètre sera-t-il publié d'une manière ou d'une autre (notamment sur le site de Sciensano) ? Il est prévu en effet d'intégrer les données dans le reporting de Sciensano. Ce sera donc en ligne comme tout le reste... Démarrage début octobre ? Oui. Pour six mois qui est la période avec l'hiver qui arrive et les virus qui reviennent. Jusque fin mars. Qui est à l'origine de cette initiative ? Domus Medica ? La SSMG ? Sciensano ? La ministre de la Santé publique ? L'idée c'est de partir du premier baromètre qui existait et qui relevait les données symptomatiques, les données des centres de triage ou des urgences. L'idée est de développer un outil plus performant, plus rapide et plus pratique d'utilisation. Et davantage actualisé sur les besoins en information. C'est automatisé pour le médecin ? Oui. Exactement. Via le logiciel. Donc le médecin ne doit pas compter et faire des petites barres sur son carnet et faire le total à la fin de la journée. Bien sûr les diagnostics doivent être codés dans le logiciel à la fin de la journée. Le système extrait automatiquement le nombre des patients avec chacun des codes correspondants. Le MG recopie dans un formulaire les chiffres et envoie le formulaire. J'ai vu x% de patients avec plainte respiratoire, syndrome grippal, etc. Vous avez donc clairement une petite appréhension avec l'hiver qui vient, le retour des virus habituels qui se mêleront éventuellement au Covid et ce système est là pour ça ? Oui. Exactement. Il faut pouvoir mesurer le Covid suspecté et confirmé mais aussi les syndromes grippaux et les affections des voies respiratoires.