...

Il y rencontre des peintres comme van Orley, des philosophes comme Érasme dont il tire le portrait, découvre des animaux fantastiques dans le parc de la Warande (animaux qu'il dessine) et également de fabuleux objets en or rapportés du "Nouveau Continent" à peine découvert par Cortès. Lequel envoie, la même année, en cadeau au futur empereur, ces trésors, afin de convaincre ce dernier de le soutenir dans son expédition, qui a d'abord des allures de razzia de pirate. À partir d'extraits du journal de Dürer relatant sa visite de Bruxelles, l'expo déploie des panneaux explicatifs truffés de fac-similés de peintures, dessins, écrits, et reproductions d'objets. Il tente d'entraîner le visiteur dans un voyage spatial et bien sûr temporel au travers de son imagination, titillée par les installations crées par l'artiste vénézuélienne Sabrina Monteil-Soto. Rien de comparable avec la fabuleuse exposition présentée à Aix-la-Chapelle l'an dernier (voir le jdM de septembre dernier) et Londres ensuite, sur les voyages de Dürer dans les Pays-Bas ; ici, malgré les efforts déployés par l'artiste pour faire gonfler les voiles de l'imaginaire du visiteur quant à la confrontation des univers - celui de Dürer, du Bruxelles de Charles-Quint, et du monde aztèque-, dans les entrailles de ce palais qui prennent des allures de coursives de vieux sous-marin, l'impression globale est en effet de se faire mener...en bateau.