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Le 13 novembre, le Comité de l'assurance de l'Inami a approuvé une coopération avec six hôpitaux universitaires du Royaume afin d'offrir des soins adaptés aux ados et jeunes adultes atteints d'un cancer, soit environ 1.700 patients en Belgique. À partir de ce vendredi, leurs équipes dédiées dites "AJA" seront rémunérées de manière ad hoc. Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé publique (Vooruit) se félicite d'avoir pu, en moins d'un an avec la Fondation Kom op tegen Kanker, l'Inami et six AJA enthousiastes, mettre cette approche en musique, soulignant la difficulté d'appréhender cette maladie chez les patients de 16 à 35 ans. "Nous allons offrir aux adolescents et aux jeunes adultes atteints d'un cancer des soins de qualité et adaptés à leur âge, afin d'améliorer leur qualité de vie pendant et après le traitement. En plus de leurs interrogations sur leur rétablissement physique, les jeunes chez qui un cancer est diagnostiqué se posent des questions sur leur avenir, qu'il s'agisse d'emploi, d'école ou de projet d'enfant."Les rares cas de cancer chez les jeunes les rendent en effet d'autant plus vulnérables lorsque le crabe se présente. Les "AJA" nécessitent des soins uniques, ont des problèmes médicaux spécifiques et rencontrent des défis psychosociaux particuliers. Qui plus est, ils ont beaucoup d'autres préoccupations liées à l'adolescence ou au début de vie d'adulte. Comment "faire son trou" en étant malades et affaiblis? Comment mettre en suspens leur volonté d'autonomie naissante? Leur désir d'enfants? Ce vendredi, six hôpitaux démarrent véritablement les soins à ces jeunes cancéreux: le CHU Liège Sart-Tilman, l'Institut Jules Bordet et les Cliniques universitaires Saint-Luc (à Bruxelles) ; l'UZ Leuven, l'UZ Gent et l'UZA (Antwerpen). "Les équipes de référence AJA des six hôpitaux serviront de source centrale de connaissances et d'expérience. Ces équipes apporteront leur expertise et leur soutien - sur le plan médical comme sur le plan psychosocial - aux équipes de soins et de traitement dans leur propre établissement, mais aussi dans d'autres hôpitaux et dans le cadre des soins primaires. Un budget de démarrage de 600 000 euros sera alloué cette année encore. À partir de 2024, 1,2 million d'euros seront débloqués annuellement pour les conventions avec les différents hôpitaux."Chaque hôpital dispose d'une équipe AJA, soit au moins un médecin spécialiste, un infirmier spécialisé, un travailleur social et un psychologue auxquels s'ajoutent éventuellement un kinésithérapeute, un sexologue, un diététicien, un ergothérapeute et un dispensateur de soins palliatifs, etc.