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"Le manque de médecins généralistes dans certaines communes et quartiers est une réalité", constate les Drs David Simon, administrateur de l'Absym, et Jos Vanhoof, administrateur de l'Absym et président du Vlaams Artsensyndicaat. Les deux syndicalistes proposent plusieurs solutions pour améliorer la densité médicale dans ces quartiers. 1. Infrastructure communale gratuite : mise à disposition par la commune d'une infrastructure gratuite où le médecin généraliste qui s'installe pourrait exercer à l'acte pendant cinq ans. Ceci ne doit être conditionné par aucune ingérence de la commune dans l'organisation de sa pratique. Le médecin qui accepte ce service garde la liberté de poursuivre son activité dans la même commune en-dehors de cette infrastructure après ou même pendant ces cinq ans. Notons que ce dispositif existe depuis longtemps dans plusieurs municipalités françaises, confrontées à une forte pénurie de médecins généralistes. 2. Prime mensuelle communale lors des études: prime mensuelle financée par la commune pour les étudiants en médecine pendant toute la durée de leurs études, non remboursable pour autant qu'ils choisissent la médecine générale et établissent leur pratique dans cette commune pendant cinq ans. 3.Exonération des taxes communales : exonération de taxes communales pendant cinq ans des médecins généralistes qui installent leur pratique dans une de ces communes et décident d'y résider pendant ces cinq ans. 4.Financement régional des frais de secrétariat : financement par la région de 100% des frais de secrétariat pendant cinq ans quand un MG s'installe dans une commune réputée en pénurie. 5.Attribution de sous-quotas de numéros Inami supplémentaires: attribution par les commissions communautaires de planification d'un certain sous-quota supplémentaire de numéros Inami aux médecins généralistes qui s'installent pendant cinq ans dans une commune ou un quartier en pénurie. 6.Extension des frais de déplacement : extension de "l'indemnité supplémentaire de déplacement des médecins généralistes dans les régions rurales" à toutes les communes du pays demandée par l'Absym au CTM. "L'Absym ne soutiendra jamais une loi d'installation qui obligerait les médecins généralistes à ouvrir leur cabinet dans les communes et quartiers urbains en pénurie. Les MG doivent garder le droit de s'installer là où ils souhaitent voir s'épanouir leur famille", clament les deux représentants de l'Absym. Le syndicat médical est disposé à entamer une réflexion sur l'augmentation du nombre d'étudiants admis à l'entrée des études de médecine, une meilleure répartition des sous-quotas communautaires entre spécialisations et sur l'amélioration de l'attractivité des spécialités en pénurie. On ne peut que saluer la créativité de l'Absym qui propose des pistes originales. Seul bémol: les finances communales, mises à mal par les récentes crises et le coût des pensions des agents statutaires, pourraient-elles soutenir des politiques proactives pour attirer des jeunes médecins sur leur territoire?