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Salve de critiques à la Chambre contre le projet de loi "Trajets de retour au travail", porté par le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (Vooruit). Celui-ci a l'ambition, qui figure dans l'accord de gouvernement de la Vivaldi, de porter le taux d'emploi des Belges à 80%. Pour ce faire, il convient de réintégrer un maximum des 500.000 malades de longue durée au travail, un chiffre supérieur au nombre de chômeurs et un poste qui au sein de la sécu coûte plus cher également (environ huit milliards). Les réactions politiques ont obéi à un clivage gauche-droite-centre. A droite, Valérie Van Peel (N-VA) a taxé de "rigolade" les sanctions de 2,5% de l'indemnité prévue en cas de refus de participation. Le MR aurait espéré qu'on aille plus loin que réintégrer 3.200 travailleurs d'ici 2023. Le PS regrette le maintien des sanctions (mais Chanelle Bonaventure salue le fait que ce trajet retour sera désormais dissocié de la procédure de licenciement pour force majeure médicale). Enfin, le PTB a fait un tollé pendant une heure faisant référence au fait que le refus de participation amènerait à 100% de retrait d'indemnité et a promis de "tout faire" pour bloquer le texte. Franck Vandenbroucke s'est défendu d'être trop sévère: "Seule la réponse au questionnaire est obligatoire. La participation à ces trajets (de retour au travail) est totalement volontaire! Ils s'adressent aux personnes qui ont effectivement le plus de chances de revenir au travail, qui voient elles-mêmes qu'elles ont des possibilités. Toute personne contre cela est contre une politique qui aide les gens qui voient des opportunités. Le dispositif est très prudent. Il faut arrêter de faire un tollé et voir cela de façon honnête."