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Un lecteur du journal du Médecin a tenu à réagir à la polémique. "Hormis extrême urgence, je partage entièrement l'avis des syndicats médicaux, selon lesquels 'laisser les pharmaciens administrer le vaccin contre la grippe est totalement inacceptable' (lire page 54)", relate le Dr Yves Van Crombrugge. "J'ai personnellement de très bons contacts avec mon pharmacien habituel, à Ransart, ou/et celui qui le remplace. Ces pharmaciens connaissent très bien leur métier, résolvent très souvent (quasi toujours) les problèmes de pénuries de médicaments qui compliquent leur distribution et ont une empathie à citer en exemple", témoigne le médecin généraliste. "Je suis 100% pour la vaccination, souhaitant cependant que les effets secondaires soient pris en charge par la communauté. La vaccination est en effet utile pour celui ou celle qui se vaccine, mais aussi pour l'entourage. À l'occasion de ma pratique de la médecine scolaire, je me suis soumis à un rappel des vaccins exécutés en milieu scolaire, continuant ensuite à tenir à jour mon état vaccinal."Le médecin généraliste n'est donc pas contre les pharmaciens ou la vaccination, mais estime que d'autres spécialistes sont plus indiqués que le pharmacien pour étendre la couverture vaccinale. "Le médecin traitant ou/et le médecin spécialisé en maladies infectieuses sont les meilleurs garants d'une vaccination adéquate, compte tenu des antécédents et des pathologies actives de leur patient."Cependant, le membre actif du Club du journal du Médecin juge qu'il faut prendre en considération la pénurie, tant en médecine générale qu'en médecine spécialisée. "Cela fait partie de la problématique. Il devient très difficile d'obtenir un rendez-vous dans un délai raisonnable." La pauvreté des effectifs n'aide pas, évidemment, à assurer aux médecins une prérogative sur la vaccination.