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Aujourd'hui, l'Europe a la chance d'ancrer les choses définitivement. Investir dans le financement et le remboursement dans l'assurance maladie reste bien sûr crucial. De nombreux leviers pour la santé publique ne se trouvent toutefois pas dans le système de soins. " L'hygiène générale, la prévention et un environnement de vie et d'habitat sain arriveront plus haut dans l'agenda ", pense Pedro Facon. Le directeur général soins de santé au SPF Santé publique est néanmoins tout à fait conscient que la force de la chaîne dépend du chaînon le plus faible. " Dans certains environnements de vie, les gens vivent très proches les uns des autres dans des conditions lamentables. Je pense ici aux grandes villes, aux sans-abris dans les centres d'accueil et les formes d'habitation illégales. Nous devons veiller encore plus à ces maillons faibles, pour des raisons à la fois humanitaires et épidémiologiques. Sinon, une épidémie pourrait resurgir. "Concrètement, cela implique pour Erika Vlieghe que l'on trouve aussi les groupes vulnérables sur le plan social et qu'on les atteigne avec des messages de prévention. " Une partie de l'exercice que nous réalisons implique aussi que chacun ait accès aux soins et au testing. Pour que les choses soient claires : au niveau épidémiologique, nous distinguons ces groupes à risques bien sûr des personnes âgées qui courent également un risque de maladie accru. "Et Pedro Facon d'ajouter : " Nous voulons arriver à un système très maillé, avec une bonne politique de testing et de dépistage afin de détecter rapidement les foyers et les identifier. Nous pourrons alors y envoyer des équipes afin d'endiguer la contamination. Les éléments de base existent déjà : l'inspection de la santé et les données épidémiologiques de Sciensano. Il faut les renforcer afin de permettre des interventions plus locales et plus rapides. "Le 18 juin, le journal du Médecin publiera une édition spéciale Covid-19. Vous pourrez notamment y découvrir la suite de cette interview.