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On trouve, sur le site de la SSMG, une actualisation du travail du groupe de réflexion sur le New Deal proposé par le ministre Vandenbroucke. Il s'est réuni dernièrement pour parler du modèle organisationnel et financier de la pratique de médecin généraliste. On retient surtout comment seront financés les différents actes selon le New Deal. Le financement à la prestation concernera les actes techniques et les visites à domicile. Les heures de travail administratif, les consultations en horaire normal et toutes les réunions de type médical seront financées à la capitation. Le financement de pratique inclura, quant à lui, les investissements en matériel de soin, en campagnes de promotion de la santé, le dépistage, les investissements locaux, le personnel salarié, la permanence horaire pénible et la garde. Enfin, un financement spécifique sera nécessaire pour les réunions d'investissement dans la défense professionnelle (le syndicalisme médical), la recherche scientifique et la formation continue - dans un forfait à part de l'administratif inclus dans le temps de travail de l'horaire normal. Le groupe de travail estime ensuite que de nombreuses tâches sont sous-financées. Il s'agit des tâches administratives, des visites à domicile, des contacts interdisciplinaires, de la garde, des soins complexes, de la recherche scientifique et de certains actes techniques. Pour la SSMG, le véritable défi est de convaincre les jeunes générations. Pas tant sur le plan pécuniaire, mais plutôt sur le gain de temps qu'une pratique New Deal permettra. "Les études sociologiques récentes montrent qu'à toute chose égale, les jeunes générations privilégieront le temps comme valeur plutôt que l'engagement, l'argent ou la reconnaissance.Les jeunes médecins ne travailleront donc pas plus, même pour une plus grande rémunération. En revanche, ils et elles peuvent travailler mieux afin de dégager un temps raisonnable pour leur vie privée. L'enjeu des discussions sur le financement est de valoriser ce temps, plutôt que de proposer une contrepartie financière aux médecins généralistes."La SSMG prévient en outre qu'"il est important de garder à l'esprit que la pratique de médecine générale d'aujourd'hui demande de nouvelles compétences, comme la gestion des ressources humaines ou le management. Les médecins généralistes ne sont évidemment pas formés à ces fonctions, il y a donc un risque d'approche "amateur" de celles-ci."