...

La problématique ne date pas d'hier: de nombreux postes de garde sont confrontés à un sous-financement alors que leurs coûts de fonctionnement continuent à augmenter de manière exponentielle. Cette augmentation concerne principalement les coûts de personnel et de transport mais également les coûts énergétiques, d'infrastructures. L'indexation de leur budget de fonctionnement est loin d'être suffisante pour faire face à l'inflation puisqu'elle s'élève à seulement 7,11%, alors que l'indice des prix à la consommation publié par Statbel indique une inflation moyenne de 10,35% en décembre 2022. Les coûts de personnel ne seront donc plus suffisamment rencontrés et en conséquence la capacité d'accueil des PMG ne sera plus garantie pour répondre à l'afflux de patients. Certains devront sans doute même fermer. Toutes ces difficultés surviennent au moment des travaux en vue d'implémenter les futures coopérations fonctionnelles. Les gardes des généralistes seront organisées au sein de coopérations entre minimum trois postes de garde pour une zone d'au moins 300.000 habitants, avec un seul des trois postes ouvert la nuit, ce qui obligera parfois, en région rurale, les patients et les MG en visite à domicile à parcourir jusqu'à 30 kilomètres. Heureusement, l'administration et le cabinet Vandenbroucke semblent avoir saisi l'urgence. En médico-mut, ce lundi, des mesures ont été prises pour pallier la situation catastrophique dans laquelle se trouvent certains PMG. Il s'agit d'abord d'un financement à partir des coûts réels des dépenses supportées par les PMG. Exit le financement sur le modèle de l'indexation donc. Ensuite, une augmentation de 2% est prévue pour couvrir le dépassement de l'indice pivot de novembre 2022 et prévoir celui d'avril 2023. Enfin, il est également prévu de revoir le modèle de financement des PMG. Autre mesure prise en médico-mut: un financement pour le double accueil des PMG débordés. Enfin, une note de principe a été présentée sur les coopérations fonctionnelles. Sans avoir pu mettre la main sur la présentation, il ressort que l'entrée en vigueur des coopérations fonctionnelles ne se ferait pas avant juin 2024 au plus tôt, voire janvier 2025 pour des raisons administratives et comptables. L'administration ne souhaite pas que les coopérations fonctionnelles démarrent avant que le 1733 soit opérationnel partout.