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En début de semaine passée, le Dr Philippe Devos a annoncé qu'il quittait son poste de numéro un de son syndicat médical (ci-dessus). Cette décision a immédiatement alimenté le débat sur le rôle et l'avenir des syndicats de médecins (lire jdM N°2684). En réaction, le président de Domus Medica (la coupole des médecins généralistes flamands, NDLR), Roel Van Giel, regrette profondément le départ du grand patron de l'Absym. "Je suis vraiment désolé. Philippe a toujours été un collègue agréable en médico-mut et dans les autres instances consultatives. En général, j'éprouve le plus grand respect pour chaque médecin qui exerce un mandat."Le Dr Van Giel comprend parfaitement la décision de Devos. "Il n'est pas facile d'occuper une position de leader dans une organisation de médecins et de combiner cela avec une pratique clinique et une famille. C'est dur et parfois très dur", commente-t-il. Roel Van Giel n'est pas surpris que peu de médecins soient prêts à s'engager dans le syndicalisme. "Il faut dix à 15 ans pour développer une pratique. Et si vous prenez ensuite un mandat syndical, il faudrait la mettre en veilleuse pendant quelques années... Ce n'est pas évident."Le Dr Van Giel travaille à temps partiel depuis qu'il est devenu vice-président de l'association flamande des médecins généralistes. "Cela reste tout de même difficile. Il faut beaucoup élaguer et reprendre ma pratique après mon mandat va être compliqué. En même temps, en tant que président, je ne veux pas perdre le contact avec la pratique. C'est pourquoi je continue à travailler en tant que médecin."Selon Roel Van Giel, la solution est de se professionnaliser. "Chez Domus Medica, nous répartissons les tâches autant que possible, l'équipe prépare beaucoup de dossiers et nous offrons un soutien. Les médecins et les autres membres de l'équipe participent aux réunions du comité. Et nous essayons de compenser le manque à gagner de nos mandataires. Même si, bien entendu, c'est loin d'être un revenu de remplacement."Selon le président de Domus Medica, cet engagement devient de plus en plus difficile et complexe. "Les médecins et les syndicats médicaux sont de plus en plus sollicités. Le nombre de comités dans lesquels nous devons siéger augmente. Notre présence est également requise ailleurs. Cette pression a été vraiment extrême pendant la pandémie, mais même en dehors de cette crise, elle augmente."