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Au début, les médecins n'étaient pas tout à fait rassurés. Quatre ans après Louise Brown, le premier bébé au monde né par FIV, sa soeur, Natalie, a également vu le jour grâce à une FIV. Un soupir de soulagement a résonné lorsque Natalie est devenue la première enfant issue d'une FIV à donner elle-même naissance à un enfant de manière totalement naturelle. En effet, on craignait que la maternité naturelle ne soit pas envisageable pour les filles issues d'une FIV. Dans une récente étude publiée dans Plos One, des chercheurs ont collecté des données dans un groupe de près de 600.000 enfants qui ont vu le jour entre 2004 et 2015 en Australie. Les grossesses multiples n'étaient pas prises en compte dans l'étude. Les chercheurs ont comparé 4.697 enfants issus d'une FIV à 168.503 enfants conçus spontanément sur une échelle standard d'évaluation du processus de développement des enfants, l'Australian Early Developmental Census. Cette échelle mesure la santé physique, les compétences sociales, la maturité émotionnelle, les aptitudes linguistiques et le développement cognitif, les aptitudes à la communication et les connaissances générales. L'étude n'a montré aucune différence significative entre les deux groupes d'enfants. Les enfants issus d'une FIV ont obtenu des résultats supérieurs de 0,3%, mais cela n'est pas pertinent sur le plan statistique. En outre, le National Assessment Program-Literacy and Numeracy (NAPLAN) a été utilisé pour comparer 8.976 enfants issus d'une FIV à 333.335 enfants conçus spontanément. Le NAPLAN est un test qui évalue les performances scolaires des enfants à différents âges prédéterminés, notamment en matière de lecture, d'écriture et de raisonnement. Encore une fois, aucune différence. Pour les médecins et les parents qui n'ont pas encore réalisé leur désir d'enfant, c'est une excellente nouvelle. Des études antérieures avaient conclu que la FIV entraînait un risque accru d'anomalies congénitales, d'autisme, de retard de développement et de déficiences intellectuelles. "Notre étude incluait une cohorte de naissances relativement récentes, ce qui peut expliquer que nos résultats diffèrent de ce que rapportent des études plus anciennes, parce que les techniques de FIV ont évolué au fil des ans", commente la première auteure, Amber Kennedy, dans un communiqué.