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À travers leur analyse transversale, les experts se sont penchés sur la qualité de la formation mais aussi, les forces et faiblesses des programmes, le contexte de la formation, l'expérience des étudiants, etc. dans un contexte particulièrement marqué par la crise sanitaire, la modification des conditions d'accès aux études de médecine et les problèmes de couverture médicale en Belgique. "De nombreuses activités sont organisées par les universités pour optimiser les taux de réussite en première année du bachelier", pointent notamment les experts dans leur analyse. "Mais au-delà de la première année, un certain nombre d'étudiants en deuxième ou troisième année d'études se trouvent en difficulté, ce qui a pour conséquence de prolonger la durée de leurs études voire de les contraindre à l'abandon." Le comité recommande ainsi d'étendre l'organisation d'activités d'aide à la réussite aux deuxième et troisième années pour ces étudiants. Le comité estime par ailleurs que le niveau des connaissances des étudiants répond bien aux attentes réglementaires même s'il considère qu'il existe une marge d'amélioration de l'enseignement systématique des compétences, soulignant que les établissements mettent en oeuvre des outils pédagogiques éprouvés, variés et, pour certains réellement innovants. "On a constaté beaucoup d'actions pour innover mais c'est souvent à titre personnel de la part de l'enseignant. On peut avoir davantage d'effets quand on travaille en équipe", a précisé Joke Deneken, professeure émérite en médecine familiale (université d'Anvers) et membre du comité d'experts. Le comité souligne par ailleurs que le modèle financier des universités fait aujourd'hui de l'enseignement le parent pauvre d'un système où la recherche et les services à la collectivité sont au premier plan. Les experts citent une étude comparative sur le financement des universités en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, qui montre que les universités de la FWB sont aujourd'hui les moins financées de ces trois pays. La prochaine évaluation est prévue en 2026-2027. Elle devra permettre notamment d'observer les améliorations qui auront été apportées à la suite de cette première évaluation.