...

Tant l'Absym que le GBO - peu ou prou sur la même longueur d'onde sur le fond - ont accueilli positivement ces avancées. "On ne va pas faire la fine bouche et cracher dans la soupe. C'est un grand pas. Il y a eu un sursaut. L'administration s'est rendu compte qu'il y avait un gros problème au niveau des postes de garde. Payer des salariés, pallier l'augmentation du coût de l'énergie avec le système actuel de financement était impossible. Cela allait amener plusieurs PMG à mettre la clef sous le paillasson à plus ou moins brève échéance", réagit Jean-Noël Godin pour le Cartel/GBO. "Cependant, la logique et l'équité veulent que ces majorations et ces adaptations aux coûts réels et non à l'index devraient également être appliquées aux médecins généralistes et spécialistes qui ont du personnel salarié à charge de leurs honoraires. Ces médecins doivent également faire face à des coûts de personnel qui ont explosé en 2022 et à une augmentation des coûts réels de plus de 12% et une inflation de 10,35%. Ils n'ont eu qu'une indexation de 7,11% de leurs honoraires. Nous avons donc demandé avec force, au nom du Cartel/GBO, que les médecins puissent bénéficier des mêmes attentions que les PMG. Ensuite, nous avons insisté pour que le mécanisme d'indexation des prestataires soit revu avant le 31 mars. Le ministre l'a promis via sa déclaration de politique générale et répété dans sa proposition de budget soins de santé 2023. Maintenant, il est plus que temps de s'y mettre. Ce mécanisme d'indexation ne fonctionne pas, nous l'avons constaté, en cas de forte inflation. Enfin, nous avons demandé que le modèle de financement des PMG soit revu rapidement, sans attendre les coopérations fonctionnelles, et que soient rapidement harmonisés tous les barèmes sur le modèle IFIC. Ce n'est pas encore le cas, or, c'est ce modèle qui rémunère le mieux le personnel pour des heures inconfortables. Par définition, les heures prestées en PMG sont des heures inconfortables", conclut Jean-Noël Godin.