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Côté pratique, le Modes a d'abord revu son organigramme qui se veut plus lisible (https://www.lemondedesspecialistes.be/fr/qui-est-qui). Le syndicat est désormais dirigé par un organe d'administration composé de sept membres, dont le fonctionnement est collégial. La présidence est assurée à tour de rôle par chaque administrateur pour un mandat d'un an. En 2023, elle est assurée par le Dr Ahmed Goubella, néphrologue. "L'idée est surtout de pouvoir intégrer les nouvelles recrues et les jeunes au sein du Modes", détaille l'intéressé. "Il y avait, avant mon arrivée, une coprésidence. Aujourd'hui, pour plus de visibilité et de simplicité, il n'y a plus qu'un président, en l'occurrence le Dr Goubella. Le fonctionnement restera collégial, car cela nous tient à coeur au Modes. Mais l'organisation se veut plus claire et plus simple, avec des délégations pour que chacun puisse apporter sa pierre à l'édifice et participer au Modes", ajoute le Dr Élisa Kottos, pédiatre, administratrice déléguée à la communication et porte-parole du syndicat. En dix ans, le Modes a dû mener de nombreux combats syndicaux. Le premier qui ressort a fait l'actualité récemment: la revalorisation des statuts des assistants spécialistes. "Nous étions sur le front et nous avons fortement soutenu les assistants pour qu'ils aient une meilleure qualité de vie, une meilleure reconnaissance et un meilleur statut", se remémore Ahmed Goubella.Outre le combat pour les assistants spécialistes, le Modes se targue d'autres victoires. "La revalorisation de la gériatrie, de la néphrologie, c'est nous. La revalorisation des actes intellectuels, c'est nous. Nous devons en être fiers. Nous sommes également fiers d'avoir une place au sein de la task force sur la réforme de la nomenclature. Le Modes est présent dans les structures de décisions."La période du covid a vu le Modes moins exposé médiatiquement. Pourtant, le président du syndicat voit dans cette période du positif. "Nous sommes allés sur le terrain. Nous avons créé des cafés débats qui rencontrent aujourd'hui beaucoup de succès, notamment auprès des jeunes médecins. Nous organisons également des webinaires tous les trois mois sur un sujet d'actualité. Cela nous a permis d'être vus et de fédérer des centaines de médecins autour de questionnements sur l'organisation, la planification de la vaccination par exemple, mais aussi, outre le covid, sur les enjeux du vieillissement, la transition écologique et son impact sur les soins de santé. Je pense donc que cette période a agi comme un catalyseur sur le Modes.""Le covid a conscientisé énormément de jeunes médecins par rapport à l'état de notre système de santé et la manière dont on doit l'aborder", complète le Dr Kottos. "Il y a un besoin nouveau de s'investir.""L'important, aujourd'hui, est de faire connaître nos ambitions, et inciter les médecins à voter. Il faut voter et bien voter", conclut Ahmed Goubella.