Jusqu'en 2025, Volvo mettra chaque année un nouveau véhicule électrique sur le marché, et ne produira plus que ce type de propulsion dès 2030. La marque haut de gamme suédoise a bien compris que l'électrification était en effet la clé d'une société durable.
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A posteriori, le rachat par le constructeur automobile chinois Geely au printemps 2010 fut une véritable aubaine pour Volvo. Le directeur Li Shufu a su conserver la confiance de l'ancienne direction à Göteborg et formuler des demandes claires quant à l'objet de leur mission: faire de Volvo un acteur important du secteur haut de gamme et accroître fortement le chiffre d'affaires et les gains. Pour parvenir à ses fins, Volvo a construit de nouvelles usine aux USA et en Chine et réorganisé la production en Europe. Volvo Gand s'est ainsi vu attribuer la construction des modèles compacts. La confiance du patron de Geely dans la direction de Volvo n'a pas été trahie. Le constructeur a su devancer ses concurrents sur le terrain de l'électrification. La sureté reste la préoccupation majeure de la marque, mais elle se positionne chaque jour davantage comme une pionnière dans le domaine de la durabilité. En ce sens, la marque suédoise se démarque clairement de ses homologues allemands, qui continuent à faire la publicité de véhicules capables d'atteindre 250 km/h, là où Volvo n'hésite pas limiter la vitesse à 180 km/h. Un juste appel à la raison. L'entreprise automobile doit atteindre la neutralité climatique d'ici 2040. Volvo Gand donne clairement le ton et l'exemple à ce niveau. Le nouveau venu, un SUV tout électrique offrant sept places assises, a été développé selon le principe "la forme suit la fonction" et permet une autonomie de 600 km. Il est équipé de la technologie dernier cri en termes de core computing, de connectivité et d'électrification. L'EX90 dispose ainsi d'un écran de sécurité invisible, utilisant des capteurs sophistiqués, tant dans l'habitacle qu'à l'extérieur: caméras, radars ou autres LIDAR (Light Detection and Ranging) sont connectés à l'ordinateur central du véhicule et recréent en temps réel une image à 360° de l'espace environnant. Le système reconnait ainsi de petits objets à plusieurs centaines de mètres de distance, informe le conducteur d'éventuels obstacles, mais peut aussi agir spontanément pour éviter les accidents. Les capteurs et caméras de l'habitacle permettent de tenir le conducteur à l'oeil et le prévenir d'une éventuelle baisse de concentration. L'EX90 est un puissant ordinateur sur roues ; les mises à jour s'effectuent over-the-air. Le tableau de bord et ses lignes horizontales marquées est équipé en son milieu d'une tablette verticale étonnamment imposante. Derrière le volant, un petit écran digital fournit des informations en temps réel sur la conduite, calibrées selon les envies du conducteur. Volvo a préféré au cuir un mélange de vinyle, de bouchon et de bouteilles en PET recyclées. L'EX90 contient aussi 15% d'acier recyclé et 25% d'aluminium, lui aussi dans sa deuxième vie. Le Volvo EX90 est équipé de deux moteurs électriques et dispose de quatre roues motrices. Il se décline en deux modèles (517 cv et 402 cv) et se charge via une puissante batterie (107 kWh), de quoi garantir une autonomie WLTP de quelque 600 km. À une borne de charge rapide de 250 kW, vous pourrez la charger de 10 à 80% en 30 minutes. À la maison ou à une borne publique, l'EX90 atteint une vitesse de charge de 11kW. Ce nouveau véhicule permet également une charge bidirectionnelle, ce qui signifie que la batterie peut également fournir du courant à l'habitation ou aux appareils électriques. L'EX90 mesure 5,04 mètres de long et 1,96 m de large, pour un empattement de 2,99 mètres. Dans sa version de base la moins onéreuse, l'EX90 vous coûtera 106.300 euros. Pour le modèle Twin Performance, comptez à peine 5.000 euros de plus. Le petit nouveau se commande en ligne. Sa production commencera au printemps dans les usines Volvo de Ridgeville aux USA et de Chengdu en Chine. Les pays probablement les plus demandeurs de cet EX90. La probabilité que l'EX90 puisse détrôner les marques allemandes haut de gamme est faible. Volvo reste cantonnée dans une niche, avec une production limitée de modèles et une part de marché de seulement 1%. Néanmoins, il ne faut parfois pas être le plus grand constructeur pour marquer son temps sur le terrain de la mobilité. Volvo a réuni des acheteurs, mais aussi des constructeurs autour de la table pour lutter ensemble contre le changement climatique progressif. Il a en outre introduit un langage stylistique rafraichissant, plein de sens et de suivi. Enfin, la classe avec laquelle le directeur de Volvo porte les valeurs et le caractère authentique de la marque suédoise force le respect et l'admiration. Volvo offre ni plus ni moins une fenêtre sur la mobilité nouvelle génération, d'où le passage à la vente en ligne et les différentes formules d'abonnement.