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Etant donné le manque de communication claire des politiques dans la crise sanitaire actuelle, les virologues et les fonctionnaires sont venus donner leurs conseils et leurs avis. La question est de savoir jusqu'où ils peuvent aller. Lundi dernier, un débat intéressant entre quatre hauts fonctionnaires, organisé en ligne par l'organisation patronale flamande Voka, a apporté quelques pistes. Le quatuor se composait de Jo De Cock (Inami), Pedro Facon (SPF Santé publique), Dirk Dewolf (Vlaams Agentschap Zorg en Gezondheid) et Karine Moykens (Département Bien-être, Santé publique et Famille). Pour le Dr Dewolf, c'est la politique qui a le dernier mot. Il y a immédiatement ajouté toutefois qu'il faut maintenant oeuvrer à une plus grande homogénéité dans les compétences. " Par exemple, je remarque aussi que la Belgique francophone greffe les régions sur les réseaux hospitaliers. En Flandre, nous ne voulons pas du tout de cet hospitalo-centrisme et de ces modèles. Les sensibilités sont différentes. "Après avoir partagé quelques réflexions sur les scénarios éventuels, Jo De Cock (sur la photo) a déclaré qu'il trouvait important que les fonctionnaires répondent à des questions techniques émanant de politiques. " Et une réforme de l'État est un mauvais point de départ pour une réforme. La question centrale est la suivante : quel système de soins de santé voulons-nous ? Quelle est la plus-value d'une réforme ? Une défédéralisaton n'est acceptable que si un certain nombre de conditions de base ont été remplies. Une concurrence au niveau des prix est par exemple inacceptable. "Selon Karine Moykens, les fonctionnaires peuvent mieux estimer les conséquences à long terme des décisions et les avantages et les inconvénients que les politiques. Enfin, Pedro Facon a affirmé que la finalité des réformes telles que les zones de première ligne, les réseaux hospitaliers et les projets 107 est d'augmenter l'intégration des soins. " Après la sixième réforme de l'État, il est déjà possible d'avoir une asymétrie. Pourquoi a-t-on si peu recours à cette possibilité ? Un point essentiel pour moi est que nous arrivions à un système fédéral qui s'articule autour du niveau local. Pour y arriver, il faudra toutefois encore lever un certain nombre d'obstacles. "