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En extra-hospitalier, les médecins qui ont subi un important manque à gagner pendant la crise pandémique bénéficient du droit-passerelle (si les revenus ont été rétamés à 40%) et du double droit-passerelle (si la perte atteint 100% 1). Le MG bénéficie également d'un supplément de 20 euros pour le DMG. Un supplément de 2,5 euros est prévu par patient. En intra-hospitalier, les deux milliards de compensation promis par l'Inami en 2020 (lire jdM n°2646) se répartissent entre les hôpitaux et les médecins hospitaliers. Pour les hôpitaux, cette somme compense le manque à gagner des actes non réalisés en raison d'une diminution du nombre de patients non-Covid-19 ayant pu être traités. Pour les médecins eux-mêmes, les conseils médicaux reçoivent de leur côté deux types de compensation: la valorisation d'actes liés au Covid-19 insuffisamment financés par la nomenclature comme la présence obligatoire au sein des cellules de crise et, d'autre part, la compensation de l'obligation de mobiliser en permanence la moitié des lits en phase 1A et 1B. Par exemple, en phase 1B, la moitié des lits intensifs sont laissés libres au cas où. Cette compensation est calculée sur la moyenne annuelle des honoraires relatifs à ces lits hospitaliers. Dans les périodes "d'intervague" (entre deux vagues), ces lits sont inoccupés ; en cas de vague, ils sont bien sûr occupés. La compensation de deux milliards n'a servi pour le moment qu'à compenser le manque à gagner pendant la 1ère vague de mars-avril 2020, pas encore celle de mai à décembre 2020. Moins d'un milliard aurait été versé relativement au bilan clôturé au moins de juin. Fin mars, l'Inami clôturera le calcul correspondant à la 2e vague de 2020. L'Absym attend avec "impatience" les détails sur le total du manque à gagner pour les médecins en 2020. Il est probable que la biologie clinique subisse des pertes importantes pour les laboratoires qui n'ont pas participé au dépistage PCR tandis qu'elle apporte un bénéfice exceptionnel pour ceux qui participent au dépistage.