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L'Agence européenne des médicaments (EMA) n'a pour l'heure approuvé que le vaccin Pfizer pour les 16-17 ans. Le CSS rappelle que les effets secondaires à court terme semblent limités dans cette tranche d'âge, mais il existe encore peu de données sur le sujet. Comme pour la population adulte, l'organe d'avis recommande que les adolescents avec des facteurs de comorbidités soient vaccinés en priorité. Le risque d'hospitalisation ou de décès chez les jeunes étant très faible, la vaccination contribuera principalement à limiter la circulation du coronavirus - car les jeunes ont plus de contacts sociaux - mais pas à réduire directement la pression sur les hôpitaux. Autre argument favorable à la vaccination de cette tranche d'âge: le vaccin permettrait de réduire le stress lié à la circulation du virus au sein des écoles et de favoriser un retour plus aisé à la normale pour le secteur de l'enseignement, et de la formation de manière générale, par exemple en limitant l'absentéisme trop important des élèves et la nécessité de fermeture des classes/écoles en cas de remontée des cas dans le futur. Le CSS insiste cependant sur la notion de "consentement éclairé" pour les mineurs. Cela signifie que "l'implication active des professionnels de santé, des parents et/ou des responsables légaux, de l'école, des acteurs sociaux, etc. est fondamentale pour apporter toutes les réponses adéquates à leurs questions par rapport à la vaccination".Enfin, le CSS pose une question d'éthique médicale: est-il acceptable de prévoir la vaccination de masse des adolescents dans les pays riches alors que des patients âgés et fragiles ne sont pas encore vaccinés dans le reste du monde? La question méritera d'être posée "en cas de décision de vaccination de masse de tous les enfants dans certains pays", conclut le Conseil.