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À l'origine mesurée chez un médecin ou un podologue lors de différents examens médicaux, la pression plantaire est désormais mesurable avec une paire de semelles connectées, imaginées par la start-up française FeetMe 1. Capables notamment de prédire le risque de chutes, un fléau important chez les seniors, ces semelles intelligentes sont dédiées aux personnes âgées, aux diabétiques souffrant de neuropathie mais elles s'adressent aussi à d'autres types de pathologies telles que sclérose en plaques, obésité, artériopathie, Parkinson, Alzheimer... Ressemblant aux semelles classiques, les semelles FeetMe sont à introduire dans les chaussures. Chaque semelle dispose de capteurs de pression et de mouvement de 100 Hz. Elles sont connectées en bluetooth à un smartphone, un ordinateur ou une tablette via l'application FeetMe, qui mesure en temps réel la pression exercée sur toute la surface du pied, et les variations de température du patient. En cas de taux anormal constaté ou de chute, l'application envoie un SMS d'alerte à un proche reprenant précisément les variations de mesures. Stockées sur un serveur sécurisé, ces informations sont transmises à un professionnel de santé, qui se charge d'analyser l'état de santé de l'utilisateur, dont la perte d'équilibre et sa qualité de marche. Avec les semelles de FeetMe, un test de marche peut être réalisé toute la journée pendant plusieurs jours tandis que le patient est chez lui. Les caractéristiques de sa marche sont ainsi enregistrées tout au long de ses activités quotidiennes. La marche est un indicateur de santé important. De nombreuses maladies induisent en effet des troubles de la marche qui se répercutent négativement sur la qualité de vie des personnes. La façon de marcher peut aussi fournir des informations sur le fonctionnement du cerveau, du coeur ou l'état du squelette et donc le risque d'ostéoporose et de fracture. Grâce aux semelles connectées, les personnes âgées et les diabétiques, qui ont souvent des problèmes au niveau de leur pression plantaire, peuvent désormais contrôler leur marche et avoir une pression plantaire plus stable. L'objectif final est de proposer à chaque patient des traitements personnalisés, telle que de la rééducation fonctionnelle, et d'en évaluer l'efficacité. Mené par le Centre expert Parkinson lillois, le projet iPark porte sur ce volet rééducation 2. Le patient met les semelles dans ses baskets et lance sur son téléphone portable l'appli qui va lui proposer une série de jeux sérieux et d'activités physiques recommandés par le médecin. Les séances durent de 20 minutes à une heure. Le professionnel de santé qui s'occupe du patient peut ainsi suivre sa progression et adapter le programme d'exercices à ses besoins. Ce type de rééducation, qui ne nécessite pas de déplacement du patient au cabinet de kiné (pratique en cas de confinement...), peut ainsi être plus fréquent et donc potentiellement plus efficace pour ralentir l'évolution de la maladie parkinsonienne.