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On nous a bassinés avec les GAFAM d'abord, soit les groupes américains Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Ont plus récemment suivi les "Sept magnifiques" composés ici aussi d'Apple, Amazon et Microsoft, ainsi que d'Alphabet et Meta, devenus maisons-mères de Google et Facebook, auxquels s'ajoutent les petits nouveaux Tesla et Nvidia, le fabricant de ces puces devenues indispensables à l'intelligence artificielle et nouvelle superstar de Wall Street. Vu la sortie de route de l'action Tesla et le dérapage d'Apple, beaucoup évoquent aujourd'hui plutôt les cinq magnifiques. Voire les quatre, en tenant compte de la stagnation d'Alphabet. Et voilà que l'Europe prend sa revanche, avec l'invention (si l'on ose ainsi s'exprimer) des "cinq fabuleux", un club select qui reprend les poids lourds du vieux continent. Soit l'étoile filante danoise Novo Nordisk, le fabricant de traitements contre le diabète devenu champion des remèdes contre l'obésité, suivi par le français LVMH, l'empereur du luxe au niveau mondial. Sont aussi de la partie le néerlandais ASML, l'intouchable (par la concurrence) fabricant des équipements servant à l'impression des semi-conducteurs, le très suisse et très diversifié Nestlé, ainsi que l'Oréal, numéro un mondial des cosmétiques. Les analystes de Deutsche Bank viennent de consacrer une étude à ce prestigieux quintet. Parmi les constats: en termes de cherté, ces actions se situent au même niveau que les sept magnifiques d'outre-Atlantique, avec un rapport cours-bénéfice de l'ordre de 31. Tandis que les valeurs européennes sont beaucoup plus diversifiées, ce qui présente a priori un risque inférieur, leur performance sur dix ans est en moyenne de 638% "seulement" (ce qui est en réalité fort remarquable, on l'a compris), contre pas moins de 2.259% du côté américain. Logique, pour un risque théoriquement fort supérieur...