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Le 18 décembre 2023, les médecins et les mutualités ont conclu un accord de deux ans: c'est le fameux accord national médico-mutualiste. Un accord qui ne parvient pas à convaincre la majorité des médecins. Moins de la moitié des médecins sondés approuvent l'accord (47,84%). Pire, un médecin sur quatre (25,54%) est déconventionné et estime que la convention est inutile. 4,86% des médecins sont partiellement conventionnés, et tout de même 16,37% des médecins n'ont pas d'opinion sur le sujet. Ce dernier chiffre n'est pas surprenant puisque 18,71% des médecins sondés ne connaissaient pas le contenu de l'accord au moment de remplir le questionnaire. Une lacune à laquelle notre article dédié à l'accord (lire en page 12) permet de remédier. On note, dans l'autre sens, que 10,79% des répondants ont fait l'effort de lire les 36 pages de l'accord dans leur intégralité. Deux tiers des médecins (65,29%) ont pris connaissance des principaux points de l'accord via leur syndicat ou la presse médicale. Médecins néerlandophones et francophones partagent-ils la même opinion vis-à-vis de l'accord médico-mut? La réponse est oui. La seule divergence concerne le nombre de médecins partiellement conventionnés, plus important au nord (5,93%) qu'au sud du pays (1,99%). Quid entre médecins spécialistes et médecins généralistes? La tendance historique est que les médecins généralistes adhérent en plus grand nombre à l'accord médico-mut. Et c'est ce que révèle également notre enquête. Davantage de généralistes ont adhéré à l'accord (52,48%) par rapport à leurs confrères spécialistes (46,41%). Deux fois plus de spécialistes (33,33%) sont déconventionnés par rapport aux médecins généralistes (17,33%). Vient ensuite l'âge. Visiblement, l'accord ne passe pas pour les jeunes médecins (moins de 40 ans): seuls 42,86% approuvent l'accord. 28,57% ne sont pas conventionnés, et un jeune médecin sur cinq ne connaît pas le contenu de l'accord et n'a pas d'opinion sur le sujet. Plus l'âge augmente, plus les médecins se font un avis sur l'accord: davantage de 41-60 ans y adhérent (44,98%) mais aussi réfutent l'accord (31,58%). Les médecins seniors (61 ans et plus) sont, eux, plus enclins à se conventionner (52,77%) et seulement 18,72% refusent de le faire. Il n'y a par contre pas de différence en fonction de l'expression de genre.