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Les médecins généralistes qui le désirent pourront davantage vacciner leur patientèle. Ils pourront se fournir en vaccins préparés en seringue ou en fiole multidose (moyennant présentation d'une liste de personnes de leur patientèle à vacciner) auprès des centres de vaccination ou, pour les communes dont les centres de vaccination sont fermés, chez un pharmacien référent désigné. "Nous allons faire monter en puissance le travail des médecins généralistes. Ils ont été très impliqués, notamment à travers les cercles, dans les centres de vaccination. Ils se sont impliqués massivement dans la campagne de vaccination et ont contribué à son succès. Maintenant, ils vont pouvoir amplifier ce travail de vaccination soit au domicile des patients, soit dans leur propre cabinet", commente Christie Morreale, ministre wallonne de la Santé. "Pour cela, ils peuvent aller chercher des seringues et des doses de vaccin soit dans un centre de vaccination proche de chez eux, ou dans une pharmacie. On a donc un maillage de dépôts disponibles pour que le généraliste puisse se procurer le matériel nécessaire à maximum 20 minutes de chez lui." Une accessibilité qui ne sera toutefois pas garantie en province de Luxembourg. "La province a une géographie particulière. On a donc travaillé avec les cercles sur la mise au point d'un dispositif de bus qui fonctionne de manière différente."Pas de système de livraison donc. "A priori non, c'est un système assez complexe à mettre en place. Les médecins devront aller chercher leur matériel en pharmacie", répond le Dr Lambert Stamatakis, délégué général Covid pour la Wallonie. "C'est un système qui se déploie de manière très différente selon que l'on soit à l'échelle de Bruxelles ou à l'échelle de la Wallonie", complète la ministre. La rémunération du médecin, enfin, sera celle d'une consultation classique. "Des discussions que nous avons eues avec les cercles, il est prévu que le médecin facture une consultation classique. Le patient ne viendra pas chez lui que pour la vaccination mais aussi pour renouveler des ordonnances ou autre. On reste sur un système Inami, le médecin ne sera pas rémunéré en direct pour la vaccination", détaille Lambert Stamatakis. Cette mesure intervient dans une nouvelle campagne de vaccination menée par la Région wallonne pour la rentrée. Concrètement, les 41 centres de vaccination mis sur pied durant le premier semestre 2021 vont laisser place, en septembre, à 16 centres de vaccination, répartis sur l'ensemble du territoire wallon. Ces centres resteront ouverts pendant les mois de septembre et octobre et ouvriront deux jours consécutifs par semaine, de préférence le vendredi et le samedi, de 9h30 à 19h30. Les personnes pourront s'y rendre avec ou sans rendez-vous. À côté des centres, sept nouvelles antennes fixes et mobiles seront déployées dans des lieux où le taux de vaccination est relativement plus faible et où cela se justifie eu égard à la couverture vaccinale par catégorie d'âge. Ces nouvelles structures seront ouvertes à l'ensemble de la population dès la mi-septembre et actives jusqu'en octobre. Cela concerne, notamment, les zones touchées par les inondations. "Il y a effectivement un petit retard dans les communes sinistrées" explique Lambert Stamatakis. "Mais les médecins se sont organisés sur place pour pallier au maximum ce retard et le résorber progressivement. Ils ont mis en place des bus de vaccination, des containers de consultation là où les cabinets ont été détruits, à Pepinster par exemple. Dans notre aventure de la vaccination, nous avons rencontré énormément de médecins, avec qui les relations sont extraordinairement bonnes. Ils sont devenus des amis. Dès qu'il y a un problème, il y a un contact et une discussion."Au-delà des 150.000 immunodéprimés wallons qui pourront recevoir une dose de rappel à l'hôpital, chez leur médecin, ou dans les centres de vaccination encore ouverts, la Région souhaite vacciner davantage de jeunes. "Chez les 12-17 ans, 55% sont vaccinés. C'est un chiffre intéressant, mais pas suffisant. Pour les tranches d'âge de 18-24 ans et 25-34 ans, le taux monte à 70%, mais cela reste aussi insuffisant", explique le Dr Stamatakis. C'est pourquoi la vaccination va se déplacer dans les écoles, mais aussi sur les lieux de travail. Des concertations sont actuellement menées afin de confier à la médecine du travail et à la médecine scolaire un rôle plus actif dans la vaccination de certains groupes professionnels et des jeunes de moins de 18 ans. Une campagne de sensibilisation spécifique, ciblée sur les jeunes, a également démarré fin de la semaine dernière. "On ne doit pas faire peser le poids de la campagne de vaccination sur les épaules des jeunes, mais il y a un travail de pédagogie à effectuer, et il faut permettre à ceux qui veulent se faire vacciner de le faire", conclut Christie Morreale.