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Pays-Bas, Tchéquie, Royaume-Uni, France, États-Unis, Japon, Israël... Dans tous ces pays, les pharmaciens délivrent déjà aux patients le nombre exact d'antibiotiques dont ils ont besoin, quitte à ouvrir la boîte de médicaments et à n'en donner que la quantité requise. La Belgique devrait s'aligner à court terme sur cette pratique. "L'intention de l'arrêté royal" en cours de préparation, développe le cabinet Vandenbroucke, est "d'obliger les médecins à indiquer sur l'ordonnance la quantité exacte d'antibiotiques nécessaires. Le pharmacien devra alors délivrer cette quantité exacte."Cette idée germait déjà dans la tête de Frank Vandenbroucke lors de son premier mandat aux Affaires sociales (l'écologiste Magda Aelvoet occupait à l'époque le cabinet de la Santé publique), mais pour des raisons obscures, des pressions ont été exercées pour maintenir le système existant qui a aussi l'avantage de pousser le patient à avaler tout le contenu de la boîte (certains patients s'arrêtant dès que le mal a disparu provoquant des résistances aux antibiotiques). Pour avoir testé le système aux États-Unis, nous devons dire que cela marche très bien... La mesure générerait des économies tant pour les patients (moins de comprimés à acheter) que l'Inami (moins d'antibiotiques à rembourser). D'après les estimations de la Cour des comptes, ces économies pourraient atteindre 17,3 millions d'euros par an pour l'Inami et 4,1 millions pour les patients.