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Dans la première phase de l'étude, dont les résultats viennent d'être publiés, une grande attention est accordée à une liste d'indicateurs possibles pour cartographier la demande ainsi que l'offre de soins au niveau local. La liste est très longue. Des recherches complémentaires devraient permettre d'affiner la série d'indicateurs. Le contrôle de la qualité des données extraites des bases de données reste par ailleurs un autre point d'attention. Pour recueillir des données sur l'offre de soins par les généralistes qui ne sont pas disponibles dans des bases de données fiables, les chercheurs ont fait appel à deux cercles de MG. Les enquêtes ont été soigneusement préparées, mais ce sont les cercles qui ont interrogé leurs membres, sur la base d'un consentement éclairé. Cette méthode de travail a permis de contourner le problème des procédures plutôt longues d'obtention du consentement pour la collecte des données. Les cercles de généralistes ont obtenu un très bon taux de réponse à leur enquête - environ 80% à chaque fois - mais ce, grâce à beaucoup de travail. "Néanmoins, nous avions déjà reçu beaucoup de demandes de la part des cercles qui souhaitaient mener l'enquête eux-mêmes", explique Stefan Teughels, qui est impliqué dans l'étude en tant que directeur médical de Domus Medica. "Nous avons dû tempérer quelque peu l'enthousiasme. Pour la deuxième enquête, nous pourrons mener l'enquête auprès de trois nouveaux cercles. Cette fois, nous prendrons aussi un cercle d'une grande ville."L'enquête de suivi affinera la méthodologie et analysera encore davantage les points névralgiques. "Nous voulons arriver à une analyse du problème sur le terrain", indique le Dr Teughels. Finalement, cela devrait aboutir à une sorte de système de monitoring permanent de l'ensemble du territoire. Il est possible qu'il soit également utilisable pour des disciplines de soins de santé autres que la médecine générale. Il faudra alors trouver un mode de collecte des données qui demande moins de travail aux cercles de médecins généralistes, mais qui reste conforme au RGPD. En outre, il est également important de créer un soutien durable pour les médecins généralistes eux-mêmes. L'étude conclut, d'une part, qu'il est urgent d'agir mais, d'autre part, qu'il faut le faire de manière réfléchie et ne pas bombarder les généralistes d'initiatives fragmentées. "Il existe déjà plusieurs projets tels que la mise en place expérimentale de cabinets de généralistes élargis, le New Deal pour soutenir les généralistes,.... Nous devons rassembler tout cela."