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P hilippe Devos, président de l'Absym a rappelé en préambule le plan pandémie fédéral fin prêt après la grippe H1N1 et inutilisé, notant que, de toutes manières, la profession médicale n'est pas impliquée et donc peu préparée à la survenue d'une pandémie. "Durant les vacances de Carnaval 2020, lorsque mon directeur médical m'a appelé m'expliquant les enjeux du coronavirus et le déni dans lequel une partie des directeurs médicaux et hygiénistes se plaçaient, j'ai parcouru la littérature scientifique qui m'a permis de prendre conscience de la dangerosité de ce virus et de la sous-estimation majeure de ce danger par la ministre et ses conseillers du moment. La littérature à elle seule suffisait à comprendre le danger (...) Mais devant la multitude de personnes décisionnelles et le parti pris de la ministre de s'entourer d'un groupe d'experts cooptés de trois universités, nous étions condamnés à mal performer."L'absence de tests a rendu difficile la contre-attaque, estime le Cartel. " Au départ, on pensait que quelques hôpitaux de référence et un seul laboratoire de référence seraient suffisants. Il n'y avait aucun sentiment d'urgence. Le manque d'équipements de protection a été minimisé, les capacités de test étaient bien trop faibles et il n'existait pas d'inspection sanitaire digne de ce nom, capable de faire face à une épidémie de cette ampleur. Une multitude de groupes de travail et de task forces ont été mis en place à tous les niveaux, de sorte qu'il n'était pas du tout clair qui était responsable de quoi. Beaucoup de ces groupes communiquaient indépendamment les uns des autres et le résultat était que le médecin sur le terrain était inondé de communications, dont il n'était pas toujours clair de ce qu'il fallait faire."La SSMG pointe notamment l'absence d'une communication unifiée de grande qualité à l'attention des médecins mais aussi de la population à laquelle on n'explique pas les décisions, notamment quant aux privations de liberté.