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La semaine dernière, Bemedtech, la fédération belge des technologies médicales, a célébré son 65e anniversaire. Cela s'est fait avec style lors d'un symposium à Bruxelles. Sur le thème "oxygène pour les soins de santé", divers orateurs ont abordé la pénurie de professionnels de santé (infirmières, médecins, etc.). La question du potentiel des technologies médicales pour contribuer à une solution a également été soulevée. La journée s'est conclue par un débat politique animé par Christophe Deborsu. Un sondage auprès du public a montré que 40% considéraient la garantie de soins de qualité comme le principal défi futur dans le domaine de la santé. Venaient ensuite l'accessibilité financière par le gouvernement (24%) et l'accessibilité financière pour le patient. Réagissant à cela, la pharmacienne Tinneke Van Hooland (Open VLD) a souligné les défis tels que le vieillissement de la population et du personnel soignant, l'augmentation des maladies chroniques, et les pénuries de professionnels de la santé. Pour elle, le secteur de la santé doit opérer un virage vers les soins de santé axés sur la valeur. Cela signifie essentiellement qu'il doit y avoir un lien plus strict entre la qualité et les coûts. "Nous devons donc redéfinir en priorité les 'soins de santé'", a déclaré Tinneke Van Hooland. Le chef de cabinet du ministre Vandenbroucke, Jan Bertels (Vooruit), était d'accord avec les priorités énoncées par la salle. Il a également fait référence au quadruple objectif de l'OMS. Non seulement la qualité, l'accessibilité et "l'abordabilité" sont importantes, mais aussi le bien-être des prestataires de soins. "Fournir suffisamment d'argent pour les soins de santé est un choix politique", a déclaré Bertels. "Mais il ne s'agit pas seulement d'argent. Des réformes sont également nécessaires pour utiliser les investissements de la manière la plus efficace possible. De plus, nous devons progresser dans la délégation des tâches et la différenciation en fonction des compétences."La députée fédérale et dentiste Frieda Gijbels (N-VA) considérait l'accessibilité financière aux soins de santé comme le plus grand défi. Garantir cela n'est possible que si le gaspillage est évité, et sur ce point, les structures ne sont pas bien organisées. "Les soins de santé sont actuellement morcelés entre le gouvernement fédéral et les entités fédérées", a déclaré Frieda Gijbels, citant la prévention comme exemple. Il s'agit d'une compétence des entités fédérées, mais les fruits en reviennent au gouvernement fédéral. "Pour garantir la qualité des soins de santé, une réforme de l'État est donc nécessaire", a soutenu la députée. Ainsi, le débat s'est enlisé dans des eaux communautaires. Frieda Gijbels était relativement isolée. Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, était absolument en désaccord avec elle. Selon lui, le socle de la Sécurité sociale restera fédéral dans tous les cas. "Régionaliser signifierait que, en Wallonie, des ministres socialistes gèrent des hôpitaux francophones avec de l'argent national (et donc flamand) de la sécurité sociale. Cela n'améliorerait pas l'efficacité", a plaisanté le président du MR. Pour Laurent Heyvaert (Ecolo), la collaboration est essentielle. Cependant, cela doit tenir compte de la spécificité de la Flandre, de Bruxelles et de la Wallonie. "Les trois Régions doivent progresser simultanément, et surtout, des soins de qualité sont essentiels", a-t-il souligné. "Le demandeur de soins n'a pas besoin de jeux institutionnels", a souligné Jan Bertels. "Il y a certainement besoin de collaboration. C'est le cas, par exemple, avec le plan de soins intégrés. La gestion de la population localement liée est bien sûr possible, mais cela diffère de la régionalisation. Lors de la décentralisation, "l'éléphant dans la pièce" est Bruxelles. Pour cela, la N-VA n'a pas de solution."Tinneke Van Hoolandt souhaite avant tout organiser efficacement les soins de santé. "La régionalisation ne résout pas soudainement tous les problèmes", a-t-elle déclaré. "Plutôt que d'introduire de nouvelles structures, la question est surtout de savoir comment rendre les organisations plus efficaces." Jan Bertels a également évoqué la bonne gestion de la pandémie de covid-19 parce que le ministre fédéral des Affaires sociales en avait pris les rênes. Cependant, Frieda Gijbels, critique, attend toujours une "évaluation honnête" de la politique menée à l'époque. Jan Bertels a promis une évaluation de l'OCDE d'ici décembre. Lieven Zwaenepoel a également contribué en indiquant qu'il n'était pas a priori opposé à une réorganisation des compétences, à condition que cela se fasse dans les deux sens et qu'il y ait donc aussi une recentralisation. Enfin, Georges-Louis Bouchez a constaté qu'il n'y avait pas d'unité flamande sur une réforme de l'État. Selon lui, le débat lui-même l'a montré, bien qu'il manquait des représentants du CD&V et du VB.