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Pour le ministre Vandenbroucke, les médecins devraient être légalement obligés de prescrire l'Ozempic®uniquement aux patients diabétiques de type 2 [1]. "Dans des circonstances exceptionnelles, il est possible de prendre une disposition légale réservant un médicament à ceux qui en ont le plus besoin", explique-t-il. Il prépare un AR dans ce sens et annonce des sanctions pour ceux qui ne s'y conformeront pas. L'Absym comprend la gravité du problème pour les patients diabétiques, et est d'accord avec les recommandations visant à leur donner la priorité en cas de problèmes de stocks. Mais la démarche du ministre est une violation inacceptable de la liberté thérapeutique des médecins, coulée dans la loi. Le fait qu'un ministre décide ce que les médecins peuvent ou non prescrire constitue un dangereux précédent. Ce que peut faire Vandenbroucke tout au plus, c'est interdire l'exportation de médicaments qui sont en pénurie. Pour les patients ayant un IMC élevé, le traitement par Ozempic®est bel et bien de la bonne médecine. L'obésité entraîne une augmentation des risques cardiovasculaires, peut conduire au diabète et au syndrome métabolique, ainsi qu'à d'autres maladies dégénératives telles que l'usure accélérée de la hanche et du genou. D'ailleurs, l'obésité en tant qu'indication pour l'Ozempic®a été approuvée par l'Agence européenne des médicaments (EMA) et l'Agence américaine des médicaments (FDA). En outre, une interdiction comporte le risque que le produit se retrouve dans le circuit illégal. L'EMA a déjà mis en garde contre la circulation de versions contrefaites de l'Ozempic® En Autriche, plusieurs patients ont déjà été hospitalisés pour cette raison. Les autorités doivent donc faire tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir le produit dans le circuit normal de prescription. Pour éviter qu'encore plus de patients ne se retrouvent en difficulté, l'Absym préconise également le remboursement d'autres médicaments contre l'obésité, tels que le Saxenda®