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Dans la BD "Calvin et Hobbes", les deux protagonistes jouent au "Calvinball", jeu de balle de leur invention dont la particularité est que les règles ne sont jamais les mêmes. Je me demande parfois si Frank Vandenbroucke n'est pas secrètement fan de Calvin et Hobbes. En tout cas, il n'hésite pas à modifier les règles du jeu si le résultat ne lui plaît pas. Une règle de notre système est qu'une convention entre les caisses d'assurance maladie et les associations professionnelles de dentistes n'entre en vigueur que si au moins 60% des dentistes y adhèrent. Or, pour 2024-2025, seuls 56,97% des dentistes ont adhéré. Pas de convention? La très pragmatique solution sortie de sa manche par le ministre vient d'être approuvée au Parlement: un taux de conventionnement de 55% suffit. Du coup, l'accord - y compris l'indexation et les fonds supplémentaires - est d'application. "Que des gagnants, pas de perdants", a expliqué "VDB" dans nos colonnes. (...) C'est son droit de penser ainsi, mais ne serait-il pas plus juste de se mettre d'accord sur de nouvelles règles avant le début du jeu?L'imprévisibilité fait partie du charme du Calvinball. Dans les soins de santé, mieux vaut avoir des objectifs clairs sur lesquels s'accordent les parties prenantes.