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La montée des IST (infections sexuellement transmissibles) en Belgique s'explique par le manque grandissant de connaissance des informations relatives à ces maladies: leurs modes de transmission, de prévention, de dépistage et de traitements ainsi qu'une baisse de l'utilisation des préservatifs, entraînant une augmentation des comportements à risque. "Selon nos observations de terrain, nous assistons à une banalisation des IST et beaucoup nous disent ne pas se sentir concernés. Les jeunes -et moins jeunes- abandonnent ainsi trop souvent et trop vite le préservatif, sans avoir nécessairement réalisé un test de dépistage dans les conditions adéquates."La multiplication des modes de rencontres notamment sexuelles via des applications aisées à utiliser est l'autre explication. Ces apps devraient davantage avertir les usagers des dangers des IST. Enfin, la sortie de la pandémie covid a pu pousser certains à "rattraper le temps perdu". La plateforme appelle à "renforcer l'accès gratuit aux préservatifs, qu'ils soient externes ou internes. Il convient aussi de mieux comprendre les raisons pour lesquelles la population recourt insuffisamment à son utilisation pour se protéger et protéger ses partenaires". Enfin, le dépistage précoce des IST est un pilier fondamental de la santé sexuelle. "La plupart des IST sont asymptomatiques dans leurs premiers stades, ce qui signifie que de nombreuses personnes peuvent être infectées sans le savoir. Le dépistage régulier, surtout pour ceux qui ont des relations sexuelles non protégées ou qui changent fréquemment de partenaires, permet de détecter les infections avant qu'elles ne causent des complications graves" comme l'infertilité chez la femme atteinte de chlamydia.