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Plusieurs stratégies d'allégement des traitements antirétroviraux (thérapies duales, monothérapie, traitements séquentiels 4 ou 5 jours/7) ont démontré leur efficacité virologique lors d'études cliniques au suivi strict. En est-il de même en conditions de vie réelle ? Pour répondre à cette question, le COREVIH (COordination REgionale de la lutte contre le VIH) de la région Ile de France Centre (Pitié-Salpêtrière) regroupant les arrondissements parisiens 4,11,12,13 et 20 a mis sur pied une étude observationnelle ayant inclus des patients sous traitements antirétroviraux allégés (TARA) depuis au moins 12 mois avec au minimum une consultation enregistrée dans leurs registres de suivi patients. Sur un total de 9.540 patients traités par antirétroviraux répertoriés dans ces registres, 9.381 patients, soit 98%, étaient sous traitement antirétroviral depuis plus de 12 mois et 8.763 patients, soit 93,4% d'entre eux, présentaient une charge virale indétectable (< 50 copies/ml). Parmi ces 8.763 patients à charge virale contrôlée, 77% recevaient une trithérapie classique et 20,4% un TARA (thérapie duale (72,6%), monothérapie (8,6%), traitement séquentiel 4 ou 5 jours/7 (18,7%)). Ces quelques données en vie réelle montrent que les TARA sont efficaces sur le plan virologique tout en permettant de réduire l'exposition aux molécules antirétrovirales ainsi que le coût annuel du traitement.Réf: Valantin M-A et al. Communication Orale CO4.2, AFRAVIH 2022, Marseille.