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Pour mener à bien cette étude, des investigateurs du service d'Hépatologie de l'hôpital universitaire Goethe de Frankfurt (Allemagne) ont passé en revue toutes les données disponibles concernant le suivi de 161 patients (âge moyen de 42 ans) ayant développé une infection aiguë par virus de l'hépatite C entre 2009 et 2019 et suivis dans trois grands centres dépendant de l'hôpital universitaire Goethe. La vaste majorité de ce groupe (n=145) était constitué d'hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) et 140 étaient séropositifs. Parmi les multiples observations recueillies au cours de cette étude, deux résultats dont particulièrement intéressants.Premièrement, il y a le constat encourageant de la diminution continue des cas d'hépatite C aiguë au sein de la population observée. Ainsi, l'incidence cumulative d'une première infection par le virus de l'hépatite C est passée de 8,3 pour 1.000 patients-années entre 2009 et 2013 (soit avant l'ère des antiviraux à action directe) à 5,9 pour 1.000 patients-années entre 2013 et 2017 (soit durant l'ère des antiviraux à action directe de 1ère génération) et, ensuite, à 3,3 pour 1.000 patients-années entre 2017 et 2019 (soit l'ère des antiviraux à action directe de 2ème génération).Deuxièmement, il a le constat, plus préoccupant, d'une augmentation, certes encore faible, des réinfections. On dénombre en effet que durant la période allant de 2009 à 2019, 14% des patients suivis ont été à nouveau infectés par le virus de l'hépatite C ce qui nous donne une incidence cumulée qui passe de 1,9 pour 100 patients-années à 2,7 pour 100 patients-années.Sur base de ce constat, les investigateurs soulignent, dans leurs conclusions, l'importance de maintenir un dépistage continu au sein du groupe de ces patients à haut potentiel de réinfection.Réf: Graf C. et al. Abstract OS001, EASL 2022.