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Une équipe irlandaise a présenté lors de cet ERS 2023, les résultats d'une étude pilote de type preuve du concept ayant concerné 30 sujets souffrant d'AOS d'intensité modérée à sévère, chez qui avait été réalisé un coroscanner (aussi appelé scanner coronaire ou coronarographie virtuelle) en vue d'identifier des rétrécissements coronaires. Ces patients avaient en moyenne 50 ± 7 ans, 80 % étaient des hommes, l'index moyen d'apnées-hypopnées était de 50 ±19/heure et de l'IMC 35± 3 kg/m2). Il n'y avait pas de différence significative entre les trois groupes pour ces caractéristiques initiales.Ces patients ont été randomisés vers un traitement d'une durée totale de 24 semaines par CPAP nocturne, par liraglutide (GPL-1 agoniste) ou par les deux modalités simultanément.Parmi les 30 patients, 17 (5 ou 6 par bras) présentaient initialement des anomalies coronaires et ces patients ont été de nouveau examinés par coroscanner après les 24 semaines de traitement.L'analyse quantitative du volume des plaques non calcifiées, y compris les plaques de faible densité qui sont les plus prédictrices d'événements cardiovasculaires, montre une réduction chez les sujets traités par CPAP nocturne (de 571±490 à 334±185mm3) ou par les deux modalités (de 401±145 à 278±126mm3), mais pas avec le liraglutide.A noter que comme dans bien des études sur les AOS, les résultats sont étroitement dépendants du temps passé sous CPAP et dans le cas particulier, du temps passé avec une saturation pulsée en oxygène (Sp02 : estimation de la quantité d'oxygène dans le sang) <90 %.L'hypothèse avancée pour expliquer ces résultats est que la CPAP limite fortement les fluctuations des niveaux d'oxygène dans le sang, lesquelles sont connues leur effet délétère sur le plan cardiovasculaire. A suivre. D'après la présentation de Cliona O'Donnell.