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Néanmoins, des chercheurs néerlandais ont décidé de ne pas laisser tomber l'affaire. Ils ont étudié de très près la population d'un village isolé de 2.000 habitants aux Pays-Bas. Puis ils ont reproduit leurs résultats sur une cohorte indépendante de 1.600 personnes. Ils ont découvert une association significative entre les symptômes dépressifs et le gène NKPD1 (p=3,7x10-8). Les auteurs ont découvert un grand nombre de variants associés aux plus hauts scores de dépression aussi bien dans la population sélectionnée que dans l'échantillon de contrôles. NKPD1 est impliqué dans la synthèse des sphingolipides et probablement des céramides. Ceci, pour les chercheurs, est crucial puisque des taux anormaux de sphingolipides ont déjà été associés à la dépression et proposés comme cible thérapeutique. L'équipe néerlandaise est la première à démontrer cette connexion génétique, ce qui pourrait avoir des implications thérapeutiques non négligeables puisque cela amènerait la dépression dans le champ de la médecine de précision avec une plus grande personnalisation encore de la prise en charge.Amin N. et al. Nonsynonymous Variation in NKPD1 Increases Depressive Symptoms in European Populations Biol Psych 2017 ; 81 : 702-707. http://www.biologicalpsychiatryjournal.com/article/S0006-3223(16)32669-5/abstract