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Quand l'hiver arrive, nombreux sont celles et ceux qui cèdent à la tentation d'un programme à la télévision, d'un peu de surf sur un ordinateur et ou d'un jeu vidéo sur une console. Et plus encore en période de confinement. Chez les ados, cette habitude peut se révéler délétère pour leur psyché, plus particulièrement chez les filles.Une étude canadienne menée entre 2014 et 2018, soit avant la crise sanitaire, a suivi 28 712 élèves de 7e année, scolarisés dans 365 écoles provenant de 27 districts scolaires de la Colombie-Britannique. Elle a examiné les effets sur la santé mentale et le bien-être du temps passé devant les écrans à des fins récréatives ainsi que de leurs activités extrascolaires, comme le sport ou les pratiques artistiques, en association avec des indicateurs de santé mentale positifs (optimisme, satisfaction dans la vie) et négatifs (anxiété, symptômes dépressifs).Les chercheurs constatent que les adolescents qui participent à des activités parascolaires sont beaucoup moins susceptibles de prendre part à des activités récréatives sur écran pendant deux heures ou plus après l'école. La participation à des activités parascolaires est associée à des niveaux plus élevés de satisfaction à l'égard de la vie et d'optimisme, ainsi qu'à des niveaux inférieurs d'anxiété et de symptômes dépressifs. En revanche, le résultat est inversé quand il s'agit d'un temps d'écran plus long (plus de deux heures par jour). Un temps d'écran plus court (inférieur à deux heures par jour) est associé à une santé mentale et un bien-être favorables. Pour le temps d'écran, l'effet diffère selon le sexe : quand le temps d'écran est plus long, il affecte davantage la santé mentale et le bien-être des filles que chez les garçons.Enfin pour les garçons comme pour les filles, la santé mentale et le bien-être sont à leur meilleur niveau lorsqu'ils participent à des activités parascolaires et passent moins de deux heures par jour devant l'écran.Les auteurs soulignent que des recherches supplémentaires sont désormais nécessaires pour déterminer pourquoi les effets négatifs sont plus importants chez les filles que chez les garçons. L'équipe espère aussi que les recherches futures se concentreront sur les effets des différents types de temps passé devant l'écran."En attendant, trouver des moyens sûrs pour que les enfants et les adolescents continuent de participer à des activités parascolaires pendant la période actuelle de confinement peut être un moyen de réduire le temps d'écran et de promouvoir la santé mentale et le bien-être," ajoute la première auteure Eva Oberle.(référence : Preventive Medicine, 3 novembre 2020, doi : 10.1016/j.ypmed.2020.106291)