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C'est dans ce contexte que se situe une vaste étude de cohorte rétrospective menée sur 793 patients des Etats-Unis et du Canada atteints d'un CHC lié au VHC qui avait présenté une réponse complète au traitement entrepris (résection, ablation locale, chimio-embolisation, radio-embolisation transartérielle ou radiothérapie) entre janvier 2013 et décembre 2017. Les investigateurs ont comparé les modalités de récurrence du CHC chez les 304 patients (38,3%) traités par AAD et chez les 489 (61,7%) non traités par AAD.Une récidive du CHC a été documentée : • chez 128 patients traités par AAD (42,1%) et elle était précoce (endéans l'année suivant la réponse complète) chez 52 patients • chez 288 patients non traités par AAD (58,9%) et elle était précoce chez 227 patients. Le traitement par DAA n'était pas associé à une récidive du CHC (rapport de risque, 0,90; IC à 95%, 0,70 à 1,16) ni à une récidive précoce du CHC (rapport de risque, 0,96; IC à 95%, 0,70 à 1,34), Après ajustement prenant en compte le lieu de l'étude, l'âge, le sexe, le score de Child-Pugh, le taux d'alpha-foetoprotéine, la charge tumorale et la modalité thérapeutique utilisée pour le CHC, il n'est pas retrouvé d'association significative entre le traitement par AAD et la récidive de tout type (HR 0,90 ; IC 95% 0,70-1,16) ou la récidive précoce (0,96 ; IC 95% 0,70-1,34). La plupart des récidives étaient conformes aux critères de Milan aussi bien chez les patients traités que non traités par AAD, respectivement 74,2% et 78,8% (p=0,23). Bien que cela ne soit pas significatif sur le plan statistique, on notera encore qu'une plus grande proportion de patients traités par AAD a pu accéder à un traitement à visée curative pour la récidive (32,0% versus 24,6%) et que ce traitement a plus souvent généré une réponse complète ou partielle (45,3% versus 41,0%).AG Singal et al. Gastroenterology. 2019 Jan 17. [Epub ahead of print]. https://www.gastrojournal.org/article/S0016-5085(19)30057-5/fulltext