...

Les découvertes initiales de ces chercheurs ont donné un coup de fouet à la recherche et aboutià la mise en évidence des rôles essentiels joués par ces protéines en physiologie et en pathologie. La compréhension des mécanismes en cause dans l'action des intégrines a débouché sur la mise au point de moyens de moduler leurs effets, jetant ainsi les bases de nouvelles stratégies thérapeutiques dans divers domaines. Plus de détails et des interviews des récipiendaires sur le site de la fondation Lasker (https://laskerfoundation.org/winners/integrins-mediators-of-cell-matrix-cell-adhesion/)Si nous vous parlons de ce prix (souvent considéré comme l'antichambre du prix Nobel de physiologie ou médecine), c'est parce que la cardiologie fait partie des domaines dans lesquels la découverte des intégrines s'est traduite par la mise au point de médicaments utilisés dans les syndromes coronariens aigus et d'autre thromboses cardio-vasculaires.Une récente revue en accès libre et gratuit (https://doi.org/10.1038/ s41573-021-00284-4) rappelle que l'intégrine αIIbβ3 (que vous connaissez sans doute mieux sous son appellation glycoprotéine IIb/IIIa) est très fortement exprimée par les plaquettes et joue un rôle central dans la fonction plaquettaire, l'hémostase et les thromboses artérielles. Trois inhibiteurs de cette intégrine ont été commercialisés, deux petites molécules tirofiban (Aggrastat) et eptifibatide (Integrilin) et un anticorps monoclonal abciximab (ReoPro) qui tous ont eu les honneurs de présentation dans les grands congrès de cardiologie et de publications dans les revues les plus prestigieuses dans la seconde moitié des années 90. Pour vous rafraichir la mémoire rien de tel que cet autre article également en accès libre et gratuit (https://doi.org/10.1080/08998280.2000.11927665).