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Des chercheurs de l'université de Buffalo ont étudié la relation entre les sodas sucrés et la mortalité toutes causes confondues et par cancer du sein chez 927 femmes atteintes d'un cancer du sein et inclues dans la Western New York Exposures and Breast Cancer Study. Les participantes ont été suivies pendant une durée médiane de 18,7 ans. La fréquence de leur consommation de sodas sucrés dans les 12 à 24 mois précédant le diagnostic de cancer a été estimée via un questionnaire. Au total, 386 (41,7%) d'entre elles étaient décédées à la fin de la période de suivi. Parmi ces dernières, il y avait un pourcentage plus important de femmes ayant déclaré une fréquence plus élevée de consommation de boissons sucrées, par rapport aux femmes qui ont survécu. Les associations n'ont pas changé lorsque les chercheurs ont inclus la consommation de boissons gazeuses diététiques comme variable.Les résultats montrent que, pour les femmes atteintes d'un cancer du sein, celles qui consomment des sodas sucrés au moins cinq fois par semaine, augmente à la fois le risque de décès quelle que soit la cause (62%) et le risque de mourir de leur cancer du sein (85%) par rapport à celles qui ne consomment jamais ou rarement ce type de boissons.L'analyse des sous-groupes de patientes a permis de préciser que cette corrélation statistique entre mortalité et consommation de sodas sucrés ne se retrouve pas chez les femmes touchées par un cancer non-hormonodépendant, chez celles dont l'IMC est inférieur à la moyenne et chez les post-ménopausées. Des précisions qui pourraient éclairer l'exploration des causes biologiques et physiologiques de cet effet délétère de la consommation de sodas.Les résultats de cette étude observationnelle appuient les lignes directrices actuelles sur la réduction de la consommation de sodas sucrés, y compris pour les femmes ayant eu un diagnostic de cancer du sein."Les sodas non-diététiques sont les plus grands contributeurs de sucre et de calories supplémentaires à l'alimentation, mais ils n'apportent rien d'autre qui soit nutritionnellement bénéfique," commente Nadia Koyratty. "Ils contiennent de grandes quantités de saccharose et de fructose, ce qui leur confère la charge glycémique la plus élevée par rapport aux autres aliments et boissons. Ces concentrations plus élevées de glucose et d'insuline peuvent entraîner des maladies qui ont également été liées à un risque plus élevé de cancer du sein."(référence : Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, 2 mars 2021, doi : 10.1158/1055-9965.EPI-20-1242)