Le Réseau santé Namur (RSN) travaille actuellement sur le projet Mens Sana en collaboration avec le Wallonia eHealth Living Lab (WeLL). L'objectif est de créer une application couvrant les besoins des 'usagers' en santé mentale, pour reprendre les termes de Didier De Riemaecker, coordinateur du RSN.
La réforme du paysage des soins de santé mentale vise, entre autres, à replacer le patient au centre son environnement, et par-là, favoriser son empowerment. C'est l'une des missions des réseaux 107. "Le point commun de tous les outils que l'on développe est qu'ils sont orientés usager et utiles pour nos partenaires des autres secteurs (logement, formation, emploi, comme le demande la réforme santé mentale, nlda)", ajoute le coordinateur.
Le projet Mens Sana vise à développer l'un de ces outils par le biais d'une application composée d'une carte-réseau ainsi que d'un plan de crise. L'application est dans sa phase de développement et devrait voir le jour en janvier 2017 sur l'Apple store ainsi que sur Google play. Elle sera disponible gratuitement sur smartphone bien entendu, mais également sur tablette.
La carte-réseau
Le RSN est parti du principe que l'on ne sait pas comment l'usager active son réseau. "Pour nous permettre de comprendre, nous avons placé l'usager au centre. Autour de lui se trouvent des cercles, et il va placer des gens plus ou moins loin de lui, selon le degré d'importance qu'ils ont à l'heure actuelle dans sa vie", explique le coordinateur namurois.
Cette démarche est intéressante à plus d'un titre, puisqu'elle instaure un rapport plus horizontal avec le patient. "Avec cet outil, on se situe en plein dans l'empowerment parce qu'on se met vraiment au niveau de l'usager pour qu'il nous raconte son réseau, et pas l'inverse."
L'idée de la carte-réseau ne nécessite pas, per se, une application smartphone. L'intérêt du numérique est plutôt la fluidité et le côté ludique que procure le tactile. "Autre aspect positif : il est possible d'archiver des cartes réseaux, de les exporter, ou encore de les envoyer à quelqu'un", ajoute Didier De Riemaecker.
Le plan de crise
Le plan de crise regroupe trois choses : un appel d'urgence, disponible sur chaque écran, une liste de personnes à contacter et les ressources à utiliser en cas de crise. Ces dernières peuvent être des citations, des mantras, du multimédia (des photos, des vidéos, de la musique issue du téléphone de la personne ou de YouTube), ou encore des activités.
"Avant de travailler dans le projet Mens Sana, nous travaillions déjà sur le plan de crise", raconte Didier De Riemaecker. "Et le retour des usagers est parfois bluffant. Un exemple : 'Moi, pour gérer mes crises, il faut que j'aille prendre de la terre dans mes mains. Le contact rugueux de la terre me déconnecte de ma crise et l'odeur de la terre me rappelle des souvenirs d'enfance'. Jamais, dans mes bouquins, pendant ma formation, je n'ai appris que tenir de la terre dans ses mains pouvait aider cette personne à gérer sa crise."
La plus-value d'une application, dans ce cas, se situe surtout au niveau de l'appel d'urgence. "Il va tenir compte des disponibilités qui ont été encodées et contacter la bonne personne à l'instant T. Car deux choses font qu'un usager n'appelle pas en cas de crise : la peur de déranger et le fait qu'un premier appel n'ait pas fonctionné."
L'apport du WeLL
Le WeLL a financé le projet Mens Sana, car celui-ci a une visée sociale, non-commerciale. "Nous ne sommes pas allés qu'à la pêche au financement, car derrière, il y a aussi une expertise d'accompagnement au développement d'un outil numérique", ajoute Didier De Riemaecker. "Assez rapidement, ils ont proposé un atelier avec des usagers en santé mentale et des professionnels. Ensuite, nous avons parcouru les applications qui existaient déjà, et donc, par défaut, ce qu'il manquait. On leur a présenté les outils présents au sein du RSN pour voir si dans ces outils-là, il y avait des choses qui paraissaient pertinentes à mettre en application."
Avant chaque atelier, il y a une préparation. Après chaque atelier un débriefing. "Le WeLL travaille par post-it pour que ce soit très visuel, donc je pense qu'ils doivent en utiliser 10.000 par mois ! L'équipe du WeLL apporte une vraie méthodologie d'animation et surtout un processus méthodologique qui permet de ne pas oublier les idées. C'est vraiment ça : la provocation d'idées, la captation d'idées, le fait de ne pas les perdre et après les passer à l'entonnoir pour ne garder que les plus universelles, les plus utiles pour tout le monde."
La réforme du paysage des soins de santé mentale vise, entre autres, à replacer le patient au centre son environnement, et par-là, favoriser son empowerment. C'est l'une des missions des réseaux 107. "Le point commun de tous les outils que l'on développe est qu'ils sont orientés usager et utiles pour nos partenaires des autres secteurs (logement, formation, emploi, comme le demande la réforme santé mentale, nlda)", ajoute le coordinateur. Le projet Mens Sana vise à développer l'un de ces outils par le biais d'une application composée d'une carte-réseau ainsi que d'un plan de crise. L'application est dans sa phase de développement et devrait voir le jour en janvier 2017 sur l'Apple store ainsi que sur Google play. Elle sera disponible gratuitement sur smartphone bien entendu, mais également sur tablette.Le RSN est parti du principe que l'on ne sait pas comment l'usager active son réseau. "Pour nous permettre de comprendre, nous avons placé l'usager au centre. Autour de lui se trouvent des cercles, et il va placer des gens plus ou moins loin de lui, selon le degré d'importance qu'ils ont à l'heure actuelle dans sa vie", explique le coordinateur namurois. Cette démarche est intéressante à plus d'un titre, puisqu'elle instaure un rapport plus horizontal avec le patient. "Avec cet outil, on se situe en plein dans l'empowerment parce qu'on se met vraiment au niveau de l'usager pour qu'il nous raconte son réseau, et pas l'inverse."L'idée de la carte-réseau ne nécessite pas, per se, une application smartphone. L'intérêt du numérique est plutôt la fluidité et le côté ludique que procure le tactile. "Autre aspect positif : il est possible d'archiver des cartes réseaux, de les exporter, ou encore de les envoyer à quelqu'un", ajoute Didier De Riemaecker. Le plan de crise regroupe trois choses : un appel d'urgence, disponible sur chaque écran, une liste de personnes à contacter et les ressources à utiliser en cas de crise. Ces dernières peuvent être des citations, des mantras, du multimédia (des photos, des vidéos, de la musique issue du téléphone de la personne ou de YouTube), ou encore des activités. "Avant de travailler dans le projet Mens Sana, nous travaillions déjà sur le plan de crise", raconte Didier De Riemaecker. "Et le retour des usagers est parfois bluffant. Un exemple : 'Moi, pour gérer mes crises, il faut que j'aille prendre de la terre dans mes mains. Le contact rugueux de la terre me déconnecte de ma crise et l'odeur de la terre me rappelle des souvenirs d'enfance'. Jamais, dans mes bouquins, pendant ma formation, je n'ai appris que tenir de la terre dans ses mains pouvait aider cette personne à gérer sa crise." La plus-value d'une application, dans ce cas, se situe surtout au niveau de l'appel d'urgence. "Il va tenir compte des disponibilités qui ont été encodées et contacter la bonne personne à l'instant T. Car deux choses font qu'un usager n'appelle pas en cas de crise : la peur de déranger et le fait qu'un premier appel n'ait pas fonctionné." Le WeLL a financé le projet Mens Sana, car celui-ci a une visée sociale, non-commerciale. "Nous ne sommes pas allés qu'à la pêche au financement, car derrière, il y a aussi une expertise d'accompagnement au développement d'un outil numérique", ajoute Didier De Riemaecker. "Assez rapidement, ils ont proposé un atelier avec des usagers en santé mentale et des professionnels. Ensuite, nous avons parcouru les applications qui existaient déjà, et donc, par défaut, ce qu'il manquait. On leur a présenté les outils présents au sein du RSN pour voir si dans ces outils-là, il y avait des choses qui paraissaient pertinentes à mettre en application." Avant chaque atelier, il y a une préparation. Après chaque atelier un débriefing. "Le WeLL travaille par post-it pour que ce soit très visuel, donc je pense qu'ils doivent en utiliser 10.000 par mois ! L'équipe du WeLL apporte une vraie méthodologie d'animation et surtout un processus méthodologique qui permet de ne pas oublier les idées. C'est vraiment ça : la provocation d'idées, la captation d'idées, le fait de ne pas les perdre et après les passer à l'entonnoir pour ne garder que les plus universelles, les plus utiles pour tout le monde."