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Le texte prévoit le développement d'un plan stratégique de santé mentale à cinq ans, le renforcement des compétences des centres de références en santé mentale et de prévention du suicide, l'adaptation des modalités et du financement des services de santé mentale ou encore l'intégration des "Maisons de soins psychiatriques", des "Initiatives d'habitations protégées" et des "Plateformes de concertation en santé mentale" dans le Code wallon de l'action sociale.Durant les débats, la ministre régionale de la Santé, Christie Morreale, a annoncé avoir débloqué un budget complémentaire afin de refinancer la prise en charge de patients au sein des maisons de soins psychiatriques, sans aucune contribution complémentaire des résidents. Le décret revalorise également, dès 2024, les médecins psychiatres des services de santé mentale grâce à un montant de plus d'un million d'euros, ainsi que les frais de fonctionnement de ces mêmes services pour près de 900.000 euros. La subvention octroyée au Centre de référence en santé mentale (Cresam) sera quant à elle portée à 500.000 euros. "Ce décret, coconstruit avec les acteurs de terrain, constitue une grande avancée pour le secteur de la santé mentale en Wallonie. Face à l'explosion des demandes en la matière et au contexte de multicrises que nous connaissons, il était important de mieux organiser les services et d'en revaloriser certains", a commenté la ministre Morreale."Par ailleurs, le budget complémentaire pour la prise en charge des patients en maisons de soins psychiatriques était très attendu pour le secteur et je suis satisfaite de voir qu'il a pu être mis sur la table sans toucher au coût final pour les patients", a-t-elle ajouté. Le texte a été voté à l'unanimité moins l'abstention des Engagés. "Sur l'aspect santé mentale stricto sensu, nous soutenons vraiment ce texte et nous sommes conscients des montants dégagés. Mais ce qui nous pose problème, c'est le modèle hypercentralisé donnant les pleins pouvoirs à l'administration avec un ressenti anti-associatif très fort", a justifié la députée centriste Mathilde Vandorpe.Belga