...

Je me suis alors posé une question, fondamentale: est-ce que la donnée "Vlaams Belang" est importante dans cette équation? Partant de là, j'ai posé deux questions à Catherine Fonck, cheffe de groupe des Engagés à la Chambre depuis 2014 et grande habituée des commissions santé: d'une part, est-il vrai que le ministre n'aime pas les deuxièmes lectures et d'autre part, est-ce que les partis extrémistes ont pour coutume de demander des deuxièmes lectures pour mettre des bâtons dans les roues des partis traditionnels? Les réponses de l'intéressée sont éclairantes. " Le ministre ne supporte pas qu'une deuxième lecture soit demandée. Il fait passer tous ses textes en urgence, via une procédure particulière à la Chambre, même quand rien ne le justifie, en l'imposant via un vote des partis de la majorité. Il y a régulièrement des demandes de deuxième lecture lorsque les textes sont problématiques ou sensibles. Ce n'est pas l'apanage des partis extrémistes. Sous la précédente législature, Vooruit en demandait par exemple tout le temps." Exit donc la donnée "Vlaams Belang". Ouf. Pour la néphrologue, "le souci réside plutôt dans le fait que certains ministres voient la Chambre comme une étape accessoire où les députés doivent simplement voter et se taire. Même lorsque les concertations avec le secteur n'ont pas été réalisées ou, si tel est le cas, de façade. Même lorsqu'il y a des erreurs dans le texte." On en revient à l'une des principales revendications des syndicats médicaux: il faut une concertation efficace. Et non un ministre qui passe tous ses projets de loi en force, tel un bulldozer.