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A la date du 5 juillet, Sciensano rapporte 168 cas de variole du singe confirmés en Belgique : 92 cas en Flandre, 64 cas à Bruxelles et 13 cas en Wallonie. Ce sont tous des hommes âgés de 20 à 62 ans. La variole du singe provoque généralement de la fièvre et des lésions cutanées caractéristiques, semblables à celles de la varicelle. Les lésions peuvent apparaître n'importe où sur le corps, y compris sur le visage et la paume des mains. La plupart des cas sont bénins et ne provoquent pas de maladie grave chez les adultes en bonne santé. Généralement, les symptômes disparaissent spontanément dans les deux à quatre semaines.La vaccination contre cette maladie doit idéalement avoir lieu dans les quatre jours suivant le contact. Les personnes non vaccinées contre la variole classique doivent recevoir deux doses, avec au moins 28 jours d'intervalle . "Il est recommandé aux personnes qui pensent pouvoir bénéficier de la vaccination de contacter leur médecin généraliste ou spécialiste, qui examinera avec le centre de référence si elles y ont droit. Vu le nombre limité de vaccins et les incertitudes actuelles quant aux livraisons supplémentaires, cette vaccination se fera dans des conditions strictes", déclare le ministre Frank Vandenbroucke. La Belgique disposait déjà de 200 doses d'Imvanex de la société danoise Bavarian Nordic. 3040 doses de vaccin Jynneos, la version américaine du vaccin Imvanex, viennent également d'être livrées chez nous. Les effets secondaires les plus fréquents de ces deux vaccins (qui peuvent toucher plus d'une personne sur 10) sont les maux de tête, les nausées, les douleurs musculaires, la fatigue et les réactions au point d'injection (douleur, rougeur, gonflement, durcissement et démangeaisons). Ces vaccins sont susceptibles de provoquer moins de réactions indésirables que les vaccins antivarioliques traditionnels.Le Cabinet souligne qu'en raison du nombre limité de vaccins et de l'incertitude actuelle quant aux futures livraisons, des conditions strictes sont imposées pour la vaccination. Les personnes suivantes pourront être vaccinées :- le personnel soignant après un contact à haut risque sans protection (par exemple, contact prolongé en face-à-face, plaie en contact avec les fluides corporels d'un patient infecté, exposition à des aérosols)- les personnes immunodéprimées après un contact à haut risque (comme un membre du même ménage infecté ou le partage de vêtements, de literie ou d'ustensiles de cuisine avec un patient présentant une éruption cutanée).- les personnes après un contact à très haut risque (comme un contact sexuel, un contact prolongé de peau à peau avec une personne présentant une éruption cutanée ou une plaie). "Le vaccin s'administre idéalement dans les quatre jours suivant l'exposition, dans le haut du bras. En principe, les personnes vaccinées contre la variole classique ne reçoivent pas de nouveau vaccin, sauf en cas de trouble du système immunitaire", précise le Cabinet. Les vaccins sont répartis entre neuf centres de référence dans notre pays. "Des études ont montré que la concentration d'anticorps protecteurs après la vaccination avec Imvanex/Jynneos est au moins aussi élevée qu'avec un vaccin antivariolique traditionnel. On ne sait pas encore combien de temps la protection dure", indique le Cabinet.