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Les 420 millions de recettes tirées de ce dispositif serviraient à financer en partie une réduction des cotisations patronales."L'idée n'est pas de verser ces 420 millions d'euros dans le budget, mais plutôt de les rendre aux entreprises. Une petite partie de ce montant devra renforcer l'incitation à réembaucher les malades de longue durée, mais la plus grosse part sera reversée aux entreprises sous la forme d'une réduction générale des cotisations patronales", explique le ministre de la Santé, cité dans les deux quotidiens. Ainsi, les employeurs qui remettent au travail leurs malades de longue durée en sortiront gagnants et les autres y perdront, pointe L'Echo.La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) n'a pas accueilli la proposition à bras ouverts. Son administrateur délégué Pieter Timmermans a évoqué une opération "poche gauche, poche droite" sur les ondes de Radio 1. La mesure ne peut fonctionner que si les employés, les caisses d'assurance maladie, les médecins et les autres parties prenantes sont également sensibilisés, estime M. Timmermans. "Dans ce pays, on se tourne même vers les employeurs lorsqu'il pleut", a-t-il déclaré. Les organisations patronales Voka et Unizo se sont également montrées critiques.La proposition de Frank Vandenbroucke s'inscrit dans le cadre de la réforme fiscale sur laquelle planche le gouvernement fédéral. Les libéraux ont conditionné celle-ci à une réforme du marché du travail. Ils ont présenté un plan qui, selon leurs calculs, permettrait de mettre 25.000 personnes au travail et apporterait les moyens permettant de financer une baisse d'impôt. Le Premier ministre Alexander De Croo avait donné comme échéance le 21 juillet (date de la fête nationale) pour faire aboutir la réforme fiscale. Mais la "vraie" date butoir pourrait aussi être le 31 décembre, comme l'a estimé mardi le président du MR Georges-Louis Bouchez.