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La confiance dans la vaccination en Belgique est plutôt conforme à la moyenne européenne, montre, de manière générale, une étude réalisée par l'UAntwerpen l'automne dernier, et dont les résultats viennent d'être révélés par la ministre flamande Hilde Crevits (Bien-être, CD&V) suite à sa conférence "santé vaccination". La ministre a souligné l'importance de continuer à renforcer la confiance dans la vaccination et annoncé un nouvel objectif de santé : que la population du Nord du pays soit encore mieux vaccinée d'ici 2030. Car si 80% des Flamands pensent que les vaccins sont efficaces, les jeunes, eux, font moins confiance à la vaccination que les générations qui les précèdent. Un signal sérieux au regard du Pr Pierre Van Damme (UAntwerpen), qui voit dans cette étude un risque, pour le futur, de chute de la vaccination, signal auquel il faut donc "rester attentif".Trois quarts des sondés estiment que les vaccins sont sûrs, et huit personnes sur dix ne doutent pas de leur efficacité et les trouvent importants, tant pour les enfants (83%) que les adultes (79%). Au niveau personnel, philosophique ou religieux, si trois quarts des interrogés ne voient pas d'incompatibilité avec leurs convictions, leur confiance fluctue toutefois selon les vaccins, ceux contre le HPV (papillomavirus) et le covid suscitant le plus de défiance.Si l'on assemble les quatre critères - les vaccins sont importants, sûrs, efficaces ET conformes aux convictions, le pourcentage de convaincus s'effondrent cependant à... 57%. Et il varie considérablement en fonction des tranches d'âges: 68% parmi les 45+, contre 40% chez les 18-44 ans. Six jeunes adultes sur dix ne sont donc pas 100% partants pour la vaccination."De plus en plus de personnes se posent des questions sur les vaccins et, en particulier, sur leur sécurité", constate Greet Hendrickx (UAntwerpen) sur la VRT News. Le taux de vaccination des femmes enceintes contre la coqueluche et la grippe devrait en principe avoisiner les 90%. Une étude, la dernière du genre (2020), sur la couverture, montrait que la vaccination contre la coqueluche pendant la grossesse atteignait 85%, et contre la grippe 62,3%. Par ailleurs, si l'ambition est que huit seniors sur dix soient protégés contre la grippe, à l'heure actuelle, le taux de couverture tourne autour de 60%. Pour les professionnels de la santé, l'objectif est d'atteindre un taux de vaccination contre la grippe de 90%, et pour ceux en contact avec les nourrissons, jeunes enfants et futures mamans, l'objectif est également de 90% contre la coqueluche.L'objectif est que les cohortes encore trop peu vaccinées soient mieux couvertes d'ici la fin de la décennie. Ces groupes souffrent d'un manque d'information ou d'accès à la vaccination (profil social, origine, lieu de résidence, problème de langue, etc.). Ainsi, quatre parents sur dix estiment qu'il est compliqué de trouver des bonnes infos quand ils en cherchent sur la vaccination des enfants. Il faudrait mieux séparer le bon grain de l'ivraie en matière d'infos sur les vaccins, et encourager le partage via les pros de la santé tels que les pharmaciens.Les maladies infectieuses et les vaccins sont un sujet qui devrait être abordé en milieu scolaire: "Nous avons développé un jeu, "Immune Patrol", avec l'OMS et un développeur de jeux danois", explique le Dr Pierre Van Damme au Belang van Limburg. "Ce jeu explique de manière ludique des questions telles que l'immunité, les vaccins et les maladies infectieuses."Une attention supplémentaire va aussi être accordée à des politiques de vaccination adaptées aux voyageurs (vers l'étranger), les patients souffrant de maladies sous-jacentes et les travailleurs du secteur alimentaire.