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Cette nouvelle étude confirme "le potentiel de la caféine (...) pour traiter une maladie neurologique orpheline", résume dans un communiqué l'Institut du Cerveau, un organisme ayant participé à ce travail avec l'Inserm et les hôpitaux de Paris (AP-HP).L'étude, publiée mardi dans la revue de neurologie Movement Disorders, cherchait à confirmer de premières données isolées sur l'efficacité du café face à des troubles du mouvement, dits "dyskinésie", qui sont liés à un gène appelé ADCY5.Extrêmement rare mais très invalidante, cette pathologie se traduit par de nombreux mouvements incontrôlés, sans traitement connu à ce jour.Mais, il y a trois ans, des médecins français, parmi lesquels les neurologues Emmanuel Flamand-Roze et Aurélie Méneret, avaient remarqué chez un jeune patient un possible effet positif de la caféine.Cette découverte faite par hasard - l'enfant de 11 ans avait consommé du café normal puis, par inadvertance du décaféiné, ce dernier servant de fait de placebo - ne concernait toutefois qu'un cas isolé et devait donc être confirmée.Pour le faire, Mme Méneret et M. Flamand-Roze ont examiné les données de 30 patients de tous âges et ayant consommé de la caféine.En fin de compte, une grande majorité (26) d'entre eux ont enregistré une amélioration de leurs symptômes après la prise de caféine, même si trois autres ont plutôt observé une dégradation.Chez la majorité des patients, dont les enfants, la caféine a par ailleurs été bien tolérée."Cette étude appuie l'hypothèse (...) d'un effet bénéfique de la caféine sur les patients atteints de dyskinésie liée à ADCY5", concluent les auteurs.Ce travail a certes été réalisé sur un échantillon limité et, surtout, de manière rétrospective, donc sans pouvoir établir un lien direct de cause à effet, notamment en comparant les effets de la caféine à un placebo.Mais ces limites sont inhérentes au caractère à la fois rare et grave de la maladie en question, comme le soulignent les chercheurs."Étant donnés la rareté de la dyskinésie liée à ADCY5 et le fait que la caféine fasse largement partie du quotidien, il est extrêmement difficile de mener une étude classique randomisée" avec placebo, expliquent les auteurs.Avec Belga