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Pour rappel, le 3 février dernier, les 3 711 personnes (2 666 passagers et 1 045 membres d'équipage) présentes sur le Diamond Princess avaient été placées en quarantaine pendant 14 jours par les autorités japonaises au large du port de Yokohama. Deux jours plus tôt, un homme de 80 ans avait été débarqué à Hong Kong après avoir été testé positif. In fine, 697 passagers et membres de l'équipage ont été contaminés par le coronavirus et sept en sont même décédés. Considéré comme un des tous premiers clusters mondiaux de la pandémie de Covid-19, le paquebot de croisière est aussi devenu un sujet d'étude idéal. Une trentaine de recherches utilisant le navire ont été réalisées depuis février, selon le site covid19primer.com.La dernière en date a été menée par une équipe de l'Institut japonais des maladies infectieuses.Les scientifiques ont séquencé le génome entier des virus prélevés sur 148 des passagers et membres d'équipage infectés et effectué une analyse phylogénétique de l'épidémie. Cette analyse génétique a révélé que tous les isolats testés partagent la même mutation ce qui suggère que "la dissémination de SARS-CoV-2 à bord du Diamond Princess a comme origine un seul événement d'introduction, avant le début de la quarantaine," concluent les auteurs. Autrement dit, un seul contaminateur serait à l'origine de tous les cas de Covid-19 sur le navire.Ajoutons que, d'après les chercheurs, les contagions ont probablement commencé lors de grands rassemblements dans les zones de loisirs, "où les passagers dansaient, chantaient, faisaient leurs courses et assistaient à des spectacles."Leur travail démontre l'intérêt des enquêtes génétiques pour comprendre le cheminement des infections, élucider les voies de transmission possibles en cas d'épidémie, et inciter les compagnies de croisières qui reprennent des opérations à réfléchir aux précautions qu'elles pourraient prendre afin de réduire les contagions.(référence : PNAS, 2 juillet 2020, doi :10.1073/pnas.2006824117)