Un plan alcool interfédéral devrait être bouclé avec les entités fédérées à la mi-décembre lors de la CIM Santé. Il contient cinq mesures censées réduire la consommation d'alcool, avec une attention particulière vis-à-vis des jeunes gens.
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" Avec cette prise de position, le gouvernement fédéral donne un message clair : nous voulons tout faire pour limiter davantage la consommation excessive et donc nocive d'alcool, aussi bien du point de vue de la santé publique que de la sécurité routière. Ce qui nous oblige à agir sur plusieurs fronts simultanément. Par ailleurs, nous voulons faire en sorte que les mineurs qui arrivent à l'hôpital avec une intoxication à l'alcool bénéficient d'un accompagnement beaucoup plus intensif", explique le ministre de la Santé publique.Selon le Cabinet, le coût indirect de la consommation d'alcool s'élevait à 744 milliards d'euros. " De plus, des études montrent que plus l'âge où l'on commence à boire de l'alcool est bas, plus la probabilité augmente qu'il y ait une consommation nocive d'alcool plus tard. Par conséquent, les jeunes constituent un groupe particulièrement vulnérable ", ajoute le Cabinet.Cinq mesures sont annoncées.1. Réglementer la publicité pour l'alcool destinée aux mineursAfin de limiter l'exposition des mineurs au marketing pour l'alcool - et d'éviter que les jeunes ne soient attirés par les messages publicitaires pour l'alcool - le gouvernement fédéral veut élaborer un cadre légal qui interdit la publicité pour l'alcool à la radio et à la télévision avant et après les programmes destinés aux mineurs. En outre, dans le même objectif, le gouvernement compte élaborer une réglementation limitant la publicité sur internet et dans les médias sociaux pour les contenus destinés aux mineurs. Le secteur des médias a déjà rédigé une convention à ce sujet.2. Plus de vente d'alcools forts aux 16-18 ansLe gouvernement veut protéger les jeunes d'une consommation excessive et nocive d'alcool et plus de clarté dans la législation. Aujourd'hui, il y a encore trop de discussions sur la question de savoir qui peut acheter quels types de produits alcoolisés. C'est dû au fait qu'aujourd'hui, la distinction est faite en fonction du mode de production. Cependant, le marché a évolué et il existe de nombreux produits alcoolisés hybrides ou mixtes. Par exemple, le personnel d'un bar ne sait pas toujours ce qu'il peut vendre à qui. Nous faisons le même constat dans les magasins de nuit.3. Pas de vente d'alcool la nuit dans les magasins le long des autoroutesPour réduire le nombre de victimes, le gouvernement fédéral veut imposer une interdiction concernant la vente d'alcool dans les magasins situés le long des autoroutes entre 22 heures et 7 heures du matin. Une interdiction totale existe déjà dans différents autres pays, comme les Pays-Bas. Le Plan alcool a inscrit dans ses objectifs spécifiques une baisse du nombre de victimes dues à l'alcool (qu'il s'agisse de la consommation propre ou de celle d'un tiers).4. Plus d'alcool dans les distributeurs automatiques ni dans les hôpitauxPour lutter contre les achats impulsifs, le gouvernement fédéral veut également interdire l'alcool dans les distributeurs automatiques. Une raison supplémentaire d'interdire l'alcool dans ce contexte est la protection de nos enfants et de nos jeunes. La vente d'alcool n'est plus conseillée non plus dans les magasins de nos hôpitaux, estime le gouvernement fédéral.5. Un trajet de soins pour les adolescents et les jeunes adultesEnfin, le gouvernement fédéral veut élaborer et mettre en oeuvre un trajet de soins alcool, spécifiquement pour le groupe cible des adolescents et des jeunes adultes. Il souhaite élaborer ce trajet de soins en coopération avec les partenaires du réseau Soins de santé mentale. Le gouvernement fédéral veut proposer aux jeunes qui arrivent par les urgences - en raison d'une intoxication à l'alcool et/ou à la suite d'un accident sous influence - un trajet de soins auquel les parents sont également associés. Ce trajet de soins doit également être poursuivi après la sortie de l'hôpital.