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Manifestement inquiet de la décision de certaines firmes phamaceutiques de mettre fin au sponsoring direct des prestataires de doins (c'est-à-dire de sponsoriser tout ou partie des frais de participation à un congrès), MDeon, la plateforme chargée de vérifier le caractère éthique des congrès médicaux, rappelle qu'il n'y a pas de contradiction entre les deux termes, éthique et sponsoring.MDeon souligne en effet la nécessité de pérenniser ce type de formation continue pour les progrès de la médecine. "Il est un fait certain que l'interdiction du sponsoring direct soulage les entreprises de la gestion souvent fastidieuse des déplacements et réservations", précise Stéphane Brillon, directeur. "Elle coupe également l'herbe sous le pied à ceux qui sont d'avis que les congrès sont des parties de plaisir ou que le sponsoring des professionnels de la santé qui y participent est source de conflit d'intérêts. Par contre, la suppression du sponsoring direct a pour effet immédiat d'encourager le sponsoring indirect (via des institutions de soins ou des associations de professionnels de santé) qui est moins transparent et moins contrôlable. Rien ne permet d'ailleurs d'affirmer que le sponsoring direct soit moins ou plus éthique que le sponsoring indirect."Conclusion de Brillon : "Que la participation individuelle des professionnels de la santé à des manifestations scientifiques organisées par leurs pairs soit financée par les professionnels eux-mêmes ou par l'industrie, il est impératif qu'elle continue à avoir lieu et soit encouragée."L'ABsym a réagi par communiqué. Elle estime que ce communiqué, refusé par plusieurs membres fondateurs de MDeon notamment Roland Lemye et Marc Moens, laisse en fait entendre que sponsoriser est non-éthique.Pendant ce temps, "on empêche les jeunes médecins belges, y compris ceux qui sont invités à présenter leurs recherches scientifiques à l'étranger, de transmettre notre expertise scientifique médicale belge. En effet, le dédommagement pour un voyage ou un court séjour est refusé pour des raisons absurdes (ex. : une conférence d'une heure à l'autre bout du monde ne permet pas de justifier une nuitée). Il y a mieux à faire que de jeter le discrédit sur nos confrères année après année."