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L'initiative vise notamment à offrir une alternative aux maisons de repos, "pour qu'il soit possible de vivre dignement avec une maladie d'Alzheimer dans un lieu que l'on a choisi et où l'on se sent bien"."La Maison Partagée du Nouveau Chapitre" est installée dans un ancien hôtel-restaurant situé rue du Chapitre, dans le centre de Fosses-la-Ville. Le bâtiment a été racheté et rénové par la coopérative "Les Maisons Partagées du Nouveau Chapitre" pour un montant total d'un peu plus d'un million d'euros. Celle-ci a pu compter sur le soutien de 70 coopérateurs et 250 donateurs.Le projet pilote est reconnu par Christie Morreale (PS) en sa qualité de ministre wallonne de l'Economie sociale et de la Santé. Il est également soutenu par la Fondation Roi Baudouin via son Fonds Generet, par l'agence W.Alter, entreprise publique au service des entrepreneurs, et par la Mutualité Chrétienne.La maison compte cinq appartements pouvant accueillir chacun un couple. L'infrastructure comprend aussi des communs, dont une grande cuisine avec salle à manger, un salon ou encore une grande terrasse avec jardin. Pour s'y établir, il faut compter 1.500 euros par personne, ce montant incluant un accompagnement quotidien par une personne qualifiée ainsi que les repas de midi. Pensé pour être individualisé, cet accompagnement sera assuré par l'ASBL "Un Nouveau Chapitre", dont les objectifs sont de préserver les capacités et les libertés des habitants.Vu son caractère innovant, "La Maison partagée du Nouveau Chapitre" a retenu l'intérêt de différentes équipes universitaires (UCLouvain, ULiège, UMons). Un programme d'évaluation multidisciplinaire est en cours de construction afin de faire évoluer le projet et d'en démontrer l'impact sur ses habitants et sur l'expression de la maladie."Nous avons privilégié les couples ou du moins les duos car l'accompagnement ne peut être assuré de nuit à l'heure actuelle", a expliqué Catherine Hanoteau, co-fondatrice de la coopérative et de l'ASBL derrière le projet, par ailleurs psychologue du vieillissement. "Les personnes sélectionnées sont celles et ceux pour lesquels il n'est plus possible de vivre dans leur propre domicile et qui ne souhaitent pas entrer à deux en maison de repos, ni se séparer. Ici, elles profiteront d'un cadre de vie familial, convivial et soutenant, alliant l'intimité du chez-soi et le côté rassurant du chez-nous partagé.""Sur le plan financier, nous attendons le renouvellement de l'aide qui nous a été octroyée par la Wallonie en matière l'économie sociale, équivalent à un temps plein. En faisant nos preuves, nous espérons aussi obtenir une aide du ministère de la Santé à l'horizon 2024. En outre, cela nous permettrait de diminuer le coût pour les habitants et d'améliorer l'accompagnement professionnel, en complément des bénévoles qui s'impliqueront également dans la structure dès son lancement", a-t-elle ajouté.A terme, Catherine Hanoteau et ses partenaires espèrent inspirer et aider d'autres porteurs de projets en vue de la création d'autres "Maisons partagées" dans de nombreuses communes. Si les budgets le permettent, le concept pourrait aussi être décliné pour des personnes isolées ainsi que pour d'autres types de pathologies.Belga